Stéphane Devulder veut donner le pouvoir aux consommateurs sans les culpabiliser.
Little Big Bleu
Développée par la société haut-savoyarde Little Big Bleu, l’application Better Things a pour ambition de transformer chaque scan de produit non alimentaire en acte d’influence sur les marques.
Après une vingtaine d’années passées au sein d'une marque française du secteur de l’automobile, principalement à des postes internationaux, Stéphane Devulder s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale. Cofondateur en 2020 de la Fabuleuse French Fabrique (Metz-Tessy), il franchit un cap supplémentaire avec le lancement de Better Things.
Le projet a été incubé par la French Tech Alpes – Annecy en phase amont et, plus en aval, par Skema Entrepreneurs, via notamment le travail de groupes d’étudiants. « Nous avons essayé d’optimiser les coûts en sortant un produit fonctionnel dans un budget de l’ordre de 25 000 euros financé sur fonds propres et love money. S’ajoutent les soutiens pro bono qui nous ont été apportés au niveau juridique, marketing, design, technique », explique le dirigeant.
Interpeller les marques
Porté par la société Little Big Bleu, créée en 2019 à Epagny-Metz-Tessy, Better Things est le fruit de deux années de réflexion, co-construction et bêta-tests. Disponible depuis le 19 mai sur Google Play Store, cette application a pour ambition de transformer chaque scan de produit non alimentaire en acte d’influence sur les marques, grâce à un score fondé sur le pays d’origine. Il s'agit d'aider les consommateurs à comprendre d'où viennent les produits qu'ils achètent et dans quelles conditions (pollution de l'air et de l'eau, traitement des déchets, droit du travail, etc.) ils sont produits.
Au-delà de la simple collecte d'information, une IA centralise les retours (en les anonymisant) afin d’interpeller les marques et de suggérer des alternatives plus responsables.
Faire progresser le socle d'utilisateurs
D’ici fin 2025, Stéphane Devulder espère avoir constitué un premier socle de 25 000 à 50 000 utilisateurs confirmant l’intérêt de Better Things et générant des retours d’expérience. Son objectif est d’atteindre, à fin 2026, un million d’utilisateurs réguliers puis d’enclencher les prochaines étapes : la mise en place d’un système de récompense pour les utilisateurs les plus actifs et l’internationalisation.
Outre l’ouverture d’un espace dédié aux dons, la jeune pousse haut-savoyarde prévoit pour fin 2025 une opération de financement participatif sur la plateforme Ulule. D’un montant de l’ordre de 30 000 euros, celle-ci permettra de financer des opérations de modération et de développement avec, par exemple, l’ajout de nouvelles fonctionnalités. Par la suite, l'objectif sera de vendre des données anonymisées pour générer des recettes.