Philippe Risbourg a pour mission d'appliquer le business plan élaboré pour redresser les comptes de la mutuelle.
C’est un habitué du monde mutualiste qui vient de prendre les rênes de Miel Mutuelle, cette mutuelle de Saint-Etienne aujourd’hui ouverte à tous mais qui fut un organisme interne à Casino jusqu’en 1998.
Cet ingénieur informatique a travaillé un temps dans une SSII mais il a rapidement intégré le mutualisme au sein d’Upèse, l’un des groupes qui a donné par la suite naissance à Apicil. « J’ai été embauché pour travailler sur l’intégration d’un logiciel de gestion de la retraite complémentaire au système du groupe », se souvient l’intéressé qui est ensuite passé dans une association créée par Apicil : Actil, plateforme de gestion de tiers payant et de réseaux de soins. « Lorsque j’y suis entré, tout était à faire. Seule la pharmacie était concernée à l’époque. Puis le tiers payant s’est développé. » Une opération importante dont il pilote la production informatique tout en accompagnant le directeur dans le développement de nouveaux services et la prospection.
23 ans de mutualisme
Une marche supplémentaire dans le management qui le mène en 2008 au poste de directeur. Pendant dix ans, il va ensuite déployer de nouveaux services. Il lance aussi l’analyse de devis, mène la démarche qualité et intègre de nouveaux partenaires comme Miel Mutuelle, qu’il apprend à connaître et dont il prend finalement la direction à l’automne 2017, à 52 ans.
Mettre en place des synergies avec Apicil
Toujours habitant de Lyon, Philippe Risbourg travaille désormais à Saint-Etienne. Il prend en marche le train du redressement de la mutuelle, en pertes depuis 2011 (mais en progression constante d’affiliations avec 112.518 chefs de famille affiliés à ce jour) et qui s’est adossée à Apicil en 2015. Un business plan a été établi sur plusieurs années et le nouveau directeur doit donc le mettre en œuvre.
Exemple ? « Mettre en place des synergies avec Apicil : économies d’échelle avec un outil informatique commun, répartition des marchés par métier d’une part, avec la nouvelle marque Veralti ; et par zones géographiques d’autre part, avec la Loire et la Haute-Loire pour Miel. » Pas question de fusion : les entités et les identités demeurent, même s’« il y a une culture de groupe à développer », estime le dirigeant qui devra également revoir les tarifs et développer des forces commerciales en direction des indépendants. Un chantier de longue haleine.
BIO EXPRESS
1966 : Naissance à Valenciennes (Nord)
1989 : Diplôme d’ingénieur informatique à l’INSA
1990 : Ingénieur pour la SSII Décan
1995 : Entre dans le groupe mutualiste Upèse
2000 : Embauché chez Actil
2008 : Directeur d’Actil
2017 : Directeur de Miel Mutuelle
Cet article a été publié dans le numéro 2320 de Bref Eco.