Le conseil d'administration de l’Université de Saint-Etienne a tranché en faveur du maintien de l'autonomie.
© Daniel Martin
Le conseil d’administration de l’Université Jean Monnet a exprimé son souhait de rester un établissement public autonome, en votant contre un projet de statut qui lui imposait l’abandon de sa personnalité morale et juridique. La future université cible pourrait être exclusivement lyonnaise.
La fusion de l’Université de Saint-Etienne avec ses homologues de Lyon 1 et Lyon 3, ainsi qu’avec l’ENS de Lyon en qualité d’établissement composante, ne se fera pas. C’est ce qu’a décidé, à la majorité des deux tiers des votants, le conseil d’administration de l’UJM vendredi dernier. Le toilettage préalable des statuts de la future université cible, baptisée Ulyse (Université Lyon Saint-Etienne), n’a pas suffi à convaincre les opposants, notamment les universitaires membres du Collectif UJM attachés au maintien de la personnalité morale et juridique de l’établissement. Ils ont convaincu les représentants de collectivités territoriales (métropole de Saint-Etienne, département de la Loire et région Aura) qui ont, eux aussi, voté contre.
Poursuivre le projet à trois
Avant cela, le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, avait vainement tenté d’obtenir de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, un report du vote en décembre, comme pour les universités lyonnaises. Le temps de faire adopter une nouvelle évolution des statuts : compenser la perte de la personnalité morale et juridique par un droit de veto au profit du campus de Saint-Etienne pour les décisions le concernant. Sans être unanimes, les décideurs économiques de la Loire et du Rhône s’étaient quant à eux majoritairement prononcés en faveur de la démarche, derrière laquelle se profile l’objectif du maintien de l’Idex.
Alors que la création du futur ensemble rassemblant 140.000 étudiants était conditionnée à l’approbation des quatre établissements concernés (d’autres établissements lyonnais ayant déjà quitté le projet en cours de route), « la règle vient d’être modifiée », selon la présidente de l’UJM, Michèle Cottier. L’ENS de Lyon, qui elle a voté les statuts jeudi dernier, Lyon 1 et Lyon 3 devraient donc pouvoir poursuivre le projet à trois.