Thomas Durand : "Greenopolis est devenue une marque interne."
Em2c, la société de promotion, construction et aménagement de Vourles créée par Yvan Patet il y a trente ans, vient d’obtenir les permis de construire pour les premiers bâtiments du parc Deltalys à Vénissieux, le long du périphérique. Un parc mixte comme le groupe a appris à en faire avec succès depuis l’expérience Greenopolis, qui s’achève concomitamment. Les explications de Thomas Durand, directeur du développement.
Bref Eco : L’opération Greenopolis à Vaise s’achève. Le dernier bâtiment est en cours de construction, neuf ans après la première livraison…
Thomas Durand : Nous avons lancé ce programme en 2008 et livré en effet le premier bâtiment en 2010, au cœur de Vaise, à la place d’une ancienne usine d’ampoules. Nous l’achevons aujourd’hui sur un total de 35.000 m². Greenopolis est une copropriété. Nous avons cédé 90 % des bâtiments à des utilisateurs et 10 % à des investisseurs. C’est en grande partie ce qui a fait le succès de l’opération car il y a beaucoup de demandes des entreprises pour acheter et très peu d’offres. D’autres ingrédients ont participé au succès comme la performance énergétique, un cœur d’îlot verdoyant, des services de restauration. Et surtout la mixité d’usage avec des socles aux plafonds élevés pour des activités, surmontés de bureaux. Cela nous a permis de répondre à tout type de cahiers des charges et de coller à la demande. Avec Greenopolis, nous avons marqué les esprits. Ce nom est devenu une marque, une base line que l’on retrouve sur notre Multipôle de Décines (qui devient D-Side) et sur le projet que nous lançons maintenant, Deltalys.
Bref Eco : Deltalys est un projet que vous lancez avec le fonds d’investissement Ginkgo Advisor, spécialisé dans la revalorisation de sites pollués…
T.D. : Nous avons en effet dépollué ce site de 5,6 ha qui hérite d’un long passé industriel et qui se trouve le long du périphérique, sur la commune de Vénissieux, en face du projet Grand Parilly (Ikea et Leroy Merlin, NDLR). La première phase a consisté à créer des concessions automobiles (trois à ce jour) en front de périphérique, à la place d’anciennes barres de logements (une barre reste encore à déconstruire). La suite de Deltalys sera programmée en deux autres phases pour un total de 51.000 m² de plancher. Les permis de construire viennent d’être obtenus pour les trois bâtiments de la première phase. Construits en R+3 et R+4, ils offriront une visibilité intéressante depuis le périphérique.
Bref Eco : Quelle est la philosophie de ces trois bâtiments ?
T.D. : Il y a trois configurations différentes menant à des tailles et des divisibilités différentes. Le bâtiment Prisme, de 12.600 m² dont 8.800 m² de bureaux et 3.800 m² d’activités est destiné à accueillir un, deux ou trois grands comptes, avec une accessibilité indépendante, des quais et des accès poids lourds. Le bâtiment Isocèle, de 5.500 m² dont 3.800 m² de bureaux et 1.700 m² d’activités, pourra accueillir un utilisateur dédié. Le bâtiment Scalène de 7.200 m² dont 5.200 m² de bureaux et 2.000 m² d’activités, est dessiné quant à lui pour une divisibilité optimale dans le cadre de ventes à la découpe. Les toits des locaux d’activités sont utilisés comme terrasses pour les bureaux. Nous avons prévu un restaurant d’entreprise, 358 places de stationnement en surface et 220 places en sous-sol et visons la certification Breeam very good.
Bref Eco : Quid de la dernière phase ?
T.D. : Les bâtiments de la première phase devraient accueillir environ 2.000 personnes. Dans un délai d’environ cinq ans, nous déposerons les permis de construire pour 15 à 20.000 m² supplémentaires, en plusieurs bâtiments, avec une mixité encore plus large.