Le silicone injecté dans le masque permet un massage et une compression précise de la zone à traiter, évitant, de ce fait, le durcissement de la peau et favorisant son adaptation à la croissance de l’enfant.
Utiliser l’impression 3D au service des enfants grands brûlés, c’est l’idée de 3DZ. La société a travaillé en collaboration avec l’École Centrale de Lyon et le Centre médical Romans Ferrari (Miribel/Ain) pour développer un masque révolutionnaire.
Tout est parti d’un constat. La création manuelle de masques à points de compression pour la cicatrisation des enfants grands brûlés est réalisée avec du plâtre directement sur leur visage. C’est une méthode douloureuse pour l’enfant et la forme reproduite manque de précision. La filiale française (Décines-Charpieu; 14 personnes) de la société italienne 3DZ (CA 2021 : 35 M€; 87 personnes) a donc travaillé avec l’École Centrale de Lyon pour développer une solution de numérisation et d’impression de masque à destination des enfants grands brûlés.
Scannage et impression 3D
Fabriquer un masque nécessite trois étapes. Dans un premier temps, le visage de l’enfant est scanné pour récupérer sa couleur, sa texture et identifier les parties de peau brûlées. Ensuite, un logiciel avec un outil à bras de force est utilisé pour modéliser le masque et sentir la future pression qu’engendrera celui-ci sur le visage du patient. Enfin, le masque du visage est directement imprimé en 3D avec motifs en forme d'alvéoles qui, postérieurement, seront remplies avec du silicone via la méthode du thermoformage, afin d’assouplir la peau agressée.
Plus adapté à la croissance de l'enfant
En une seule opération, le silicone injecté dans le masque permet un massage et une compression précise de la zone à traiter, évitant, de ce fait, le durcissement de la peau et favorisant son adaptation à la croissance de l’enfant. Une différence notable comparativement à la méthode manuelle traditionnelle des masques à point de compression, avec laquelle les patients sont amenés à subir entre cinq et six opérations successives pour remédier à la perte d’élasticité de la greffe de peau, chaque opération demandant un nouveau moulage en plâtre, désagréable pour l’enfant. Actuellement, l’ensemble des visages soignés au Centre Romans Ferrari, qui traite près de 25 % des enfants grands brûlés en France, le sont avec les masques 3DZ.
Cet article a été publié dans le numéro 2502 de Bref Eco.