Gilles Chaufferin espère avoir formé une centaine de praticiens à sa méthode d'ici un an.
Ouvert à Lyon depuis février 2017, le « centre expert du mouvement » de la jeune entreprise Allyane présidée par Gilles Chaufferin, ancien directeur général adjoint des Laboratoires Boiron, propose une solution aux patients « pour qui toutes les techniques de rééducation classiques ont trouvé leurs limites ».
Allyane exploite en effet le procédé éponyme de reprogrammation neuromotrice, résultat de douze années de travaux de recherche, et qui se veut « unique au monde », souligne le président. « Intégrant les apports des neurosciences dans le domaine de la rééducation, ce procédé est destiné à faciliter la réhabilitation, la modification ou l’acquisition d’un geste de façon rapide et durable », détaille Gilles Chaufferin qui, en 2014, a repris un brevet développé, mais non exploité alors, par une jeune société française, Activa Concept, initialement centré sur le perfectionnement du geste des sportifs. Breveté par Allyane, le procédé cible désormais le traitement des troubles de la motricité d’origine non mécanique, consécutifs ou liés à un accident, un AVC, ou bien encore une sclérose en plaques…
Imagerie mentale et sons de basse fréquence
« Concrètement, Allyane stimule les sensations proprioceptives du patient pour déconstruire par images mentales le mouvement touché, l’effacer des habitudes du cerveau et le reprogrammer correctement », poursuit-il. La solution associe une forme spécifique d’imagerie mentale à des sons de basse fréquence, émis par un générateur électroacoustique, l’Alphabox®, un appareil spécialement conçu et breveté par les créateurs du procédé qui modifie les états de vigilance.
Pour l’heure, Allyane et ses douze salariés travaillent, entre autres, avec le centre de réadaptation des Massues, le centre orthopédique Santy, tous deux lyonnais, mais aussi avec le Centre européen de rééducation du sportif à Capbreton (Landes). Elle a déjà formé une vingtaine de praticiens (médecins, kinésithérapeutes ou ostéopathes) à sa méthode et vise la centaine en 2018.
Pour accélérer, elle a procédé récemment à une augmentation de capital d’un million d’euros auprès d’investisseurs privés et de Bpifrance.
Cet article a été publié dans le numéro 2309 de Bref Eco.