Eva Bellemain a présenté récemment un nouveau dispositif d’échantillonnage en milieu aquatique par capsules filtrantes
Créée il y a quatre ans par Eva Bellemain et Marie Pierron, la société Argaly (Sainte-Hélène-du-Lac) est spécialisée dans l’évaluation de la biodiversité à partir d’ADN échantillonné dans l’eau ou le sol.
« Nous prélevons des échantillons dans l’environnement, sol ou eau, et nous y extrayons l’ADN présent », explique Eva Bellemain. Après amplification et séquençage, les organismes dont l’ADN est présent dans les échantillons sont identifiés grâce à des bases de données.
« Nous pouvons ainsi inférer la biodiversité de cet environnement, faire des interprétations écologiques. On voit ainsi si l’environnement est plus ou moins diversifié, si on observe des communautés représentatives d’un sol pollué, la présence de plantes invasives, etc. »
Capsules filtrantes
L’entreprise a par ailleurs présenté cette année, au salon Pollutec, un nouveau dispositif d’échantillonnage en milieu aquatique par capsules filtrantes. Basé sur une pompe à membrane, il permet de recueillir facilement l’ADN des poissons, amphibiens ou autres organismes. « Nous pouvons réaliser ces échantillonnages nous-mêmes ou former nos clients qui nous envoient alors les échantillons collectés pour analyse. » Pour réaliser ces dernières, Argaly dispose d’un laboratoire de 75 m² et d’une équipe de cinq personnes (bientôt six), dont une bio-analyste qui réalise les interprétations écologiques.
Les clients de l’entreprise sont surtout des industriels, mais aussi des organismes publics et des bureaux d’études. Argaly est membre de l’Union professionnelle du génie écologique (UPGE) et travaille dans ce cadre avec plusieurs autres membres sur des projets communs.
Vers un indice de qualité des sols
En cours, des développements innovants visent à définir des indices de qualité des sols, à partir de différents paramètres. « L’idée est de pouvoir visualiser par un graphique la qualité d’un sol, ce qui pourrait s’appliquer aussi bien à des sols pollués qu’au milieu agricole », précise Eva Bellemain.
Cet article a été publié dans le numéro 2476 de Bref Eco.