Euveka a déjà vendu 60 de ses robots-mannequins à de grandes marques de la mode et l'habillement.
Pépite de la fashiontech française avec son robot mannequin, la société drômoise Euveka, récompensée aux Trophées Bref Eco de l'innovation, recherche urgemment 1,5 million d'euros pour ne pas déposer le bilan…
Pépite de la fashiontech française, l'entreprise de 33 salariés, dont une vingtaine d'ingénieurs, qui a réalisé 2 millions d'euros de chiffre d'affaires au cours de ses deux derniers exercices, fait face à un problème de trésorerie urgent : « Notre activité industrielle peine à séduire les fonds d’investissement qui sont pour beaucoup tournés vers la tech », analyse Audrey-Laure Bergenthal, dirigeante et fondatrice l'entreprise, laquelle a dû par ailleurs subir le recul en dernière minute d’un investisseur. « Il nous faut rapidement 300.000 euros pour payer les salaires sans quoi la fin de l'entreprise pourrait être actée dès la fin du mois », explique la cheffe d'entreprise.
Des grandes marques séduites
Innovante et récompensée au CES Las Vegas, Euveka est à l'origine de la création d'un mannequin robot permettant le contrôle, via une solution informatique, de la coupe d’un vêtement. Créée en 2011, l'entreprise valentinoise a déjà séduit de grands noms de la mode tels que Chanel, Adidas, Etam ou encore le façonnier du luxe Etablissements Thierry. « Nous avons effectué tous les investissements en R & D qui s'élèvent à 7 millions d'euros depuis 2011. L'argent qu'investira notre partenaire est destiné à donner un coup de fouet à notre politique commerciale », argumente Audrey-Laure Bergenthal.
Tout est prêt, mais peut-être n'arriverons-nous pas à le commercialiser
A ce jour, l'entreprise a déjà vendu une soixantaine de ses robots. Elle prépare la commercialisation d'une autre version, dotée de bras. « Tout est prêt, mais peut-être n'arriverons-nous pas à le commercialiser… », se désole l'entrepreneur qui multiplie les rendez-vous d'affaires ces derniers jours.
Actuellement, Euveka ne connaît pas de concurrence émanant d'entreprises européennes. Seules des sociétés chinoises seraient à ce jour positionnées sur son créneau.
Après Clean Cup et Hease Robotics, c'est une autre start-up industrielle qui risque de disparaître du paysage économique régional...