Trivalo 69, le centre de tri des déchets ménagers du groupe Paprec à Chassieu, est un concentré d'innovations.
Cinq cribles balistiques, trois cribles à disque, quinze machines de tri optique et, pour la première fois dans un centre du groupe Paprec, un robot trieur destiné à affiner le tri : à Chassieu, Trivalo 69, le plus récent des grands centres de tri de déchets ménagers de Paprec, offre un véritable concentré de technologies.
C’est l’équipementier ensemblier savoyard Aktid (présidé par Pierre-André Payerne à Chambéry) qui a coconçu le processus de tri installé dans le centre de tri que Paprec a ouvert l'été dernier suite à l'appel d'offres de la Métropole de Lyon remporté en 2018 face à Veolia.
Ce processus a été pensé pour « assurer une haute performance de tri et garantir les meilleures conditions de travail aux collaborateurs du groupe », assurent les dirigeants de Paprec. Et qui va permettre également de traiter les nouvelles résines plastiques dont l’arrivée est imminente dans le centre : en effet, la Métropole de Lyon a voté l’extension, d’ici le 1er janvier 2020, du tri des plastiques à tous les emballages.
Un robot trieur à intelligence artificielle
Parmi les innovations notables, Max-AI, le robot trieur fabriqué par la société américaine BHS (Bulk Handling Systems). Riche d’une intelligence artificielle, il est positionné sur la ligne des refus de tri (déchets parvenus jusqu’au centre de tri mais qui ne sont pourtant pas recyclables, résultats des erreurs des ménages principalement). La mission de Max : capter, grâce à une ventouse, les dernières matières valorisables sur ce gisement pour minimiser le tonnage de refus, lequel s’avère particulièrement élevé dans la métropole de Lyon (plus de 33 % !).
Le robot est doté d’un système de vision permettant d’identifier les matières qui défilent sur le tapis filmées par deux caméras. La base de données de Max est alimentée par des milliers de photographies d’un même objet pris sous tous les angles, sous toutes ses formes (bouteille aplatie, écrasée, avec ou sans étiquette par exemple). « L’information est envoyée au module d’IA de Max qui donne au bras articulé la consigne d’éjecter les déchets valorisables, avec une cadence de 65 préhensions par minute contre 35 pour un être humain ! » souligne Julien Lassaut, directeur du site. Parallèlement, la base de données de Max s’alimente d’elle-même, « ce qui fait que plus Max trie, plus il est performant ! » conclut le directeur.
Cet article a été publié dans le numéro 2395 de Bref Eco.