Le site actuel de modélisation des flux hydrauliques d'Artelia.
Le groupe international d’ingénierie Artelia, dont le siège est à Lyon et qui est issu de l’union de Coteba et de Sogreah, vient de présenter une esquisse de son futur centre de R & D dédié à l’hydraulique fluviale et maritime, à Echirolles.
Installé à Pont-de-Claix au sud de Grenoble, le centre actuel et les bureaux d’études concentrent près de 500 personnes. Elles sont aujourd’hui engagées dans un vaste chantier de transformation de leur outil de travail dont le coût global s’élève à 25 millions d’euros. L’enjeu pour la branche Eau et Environnement du groupe sera de concrétiser la création « d'un nouveau centre d’innovation évolutif et polyvalent », selon Jacques Gaillard et Benoît Clocheret, respectivement coprésident et directeur général d’Artelia.
Encore à l’état de projet sommaire - le permis d’aménagement ne sera déposé que d’ici un an - le centre devrait être opérationnel courant 2020. Il devra intégrer les standards de l’industrie du futur et comprendra, autour d’un hall d’essai, un atelier de fabrication de modèles et de maquettes doté des dernières avancées technologiques.
Nous réfléchissons à créer une pépinière sur le thème des énergies renouvelables
Artelia, qui a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 439 millions d'euros avec plus de 4.000 personnes, souhaite ouvrir le centre à des projets collaboratifs ainsi qu'au partage de temps de travail avec d’autres sociétés sur les futures installations. « Nous restons très ouverts aux start-up dans l’hydraulique. Nous réfléchissons à créer une pépinière sur le thème des énergies renouvelables », a souligné Benoît Clocheret.
Un programme majeur d’aménagement urbain
Artelia a choisi un site à Echirolles où il va investir un terrain de 17.000 m² qui s’intégrera dans un programme urbain plus vaste. Près de 480 logements sont ainsi prévus avec 10.000 m² de résidences services, 1.500 à 2.500 m² de commerces et 13.000 m² réservés aux activités tertiaires. Au-delà, Echirolles pourrait devenir le point central d’accueil des nouvelles activités économiques grenobloises.
A 100 mètres de ce projet, c’est Bull Atos qui a prévu de s’installer. Le dépôt du permis de construire a été déposé en juillet et pour Renzo Sulli, maire d’Echirolles, ce sont « près de 2.000 emplois » qui peuvent être créés.
Cet article a été publié dans le numéro 2304 de Bref Eco.