Ici, près de Grenoble, comme dans le Voiron-nais et le Grésivaudan, l’activité des entreprises industrielles est en croissance.
Grenoble-Alpes Metropole / Lucas Frangella
La note de conjoncture publiée dans le cadre des actions du Pacte Économique Local du bassin de vie et d’emploi de Grenoble Alpes (Grenoble, Voironnais, Grésivaudan) a fait le point sur sa dynamique économique pour le premier semestre 2021. Les résultats sont éloquents.
« Le territoire, peut-on lire dans ce document, se distingue par une dynamique économique nettement supérieure à la moyenne nationale et par un taux de création d’emplois qui le classe en tête des 22 métropoles françaises. » Concrètement, Grenoble Alpes surperforme sur de nombreux indicateurs. En cumul sur le premier semestre 2021, les chiffres d’affaires des entreprises augmentent de 16 % par rapport à 2020 contre 11,4 % en Auvergne-Rhône-Alpes et 10,2 % en France. L’industrie et le commerce connaissent une évolution forte avec respectivement 2 et 5,8 points de plus qu’au niveau régional. Alors qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, l’activité des entreprises n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise, en Isère elle progresse de 2 % par rapport au premier semestre 2019. L’investissement des entreprises augmente de 17 % sur Grenoble Alpes, contre 12,3 % en France et 1,9 % en région.
Embellie sur l’emploi
Sur l’emploi proprement dit, le bassin « renoue avec une forte dynamique économique ». La perte d’environ 6.000 postes en 2020 a été compensée par la création de près de 8.300 emplois depuis. Cet essor s’inscrit dans une reprise généralisée de l’activité en France, mais à + 3,6 %, le taux de croissance de l’emploi est supérieur à la moyenne nationale (2,3 %).
On le sait : l’axe majeur de l’économie du bassin Grenoble Alpes est l’industrie du numérique. Une stratégie payante : à l’issue de l’année 2020, les secteurs les plus créateurs d’emplois (hors BTP et commerce) étaient représentés par l’informatique-services numériques-logiciels (120 créations), les composants de cartes électroniques (300 créations) et une R & D largement engagée dans ces deux secteurs (430 créations).
La note de conjoncture rappelle que « probablement 2022 (sera marquée) par les problématiques d’approvisionnement ». Pour les acteurs dépendants de l’industrie des semi-conducteurs et des composants électroniques dans l’incapacité d’honorer des commandes, c’est le niveau de trésorerie qui est désormais en jeu.
Cet article a été publié dans le numéro 2482 de Bref Eco.