Emeline Baume (Métropole de Lyon), Gilles Gascon (maire de Saint-Priest) et Bruno Bernard (président de la Métropole de Lyon)
Stéphanie Polette
Dans l'attente du réaménagement définitif d’une friche industrielle ou d’un tènement inoccupé, la Métropole de Lyon met des locaux à disposition pour des projets en émergence. Ainsi, dans l’ancien site industriel Solyem à Saint-Priest, 24 associations et entreprises de l’Économie sociale et solidaire se sont installées pour six ans.
Elles se lancent dans la consigne de bouteilles en verre, le réemploi de matériaux textile et bois pour créer du mobilier, la création artistique ou encore dans l’aide administrative aux particuliers. 24 associations et entreprises, soit près de 70 personnes, ont pris possession d’une partie des 4.100 m2 de bâtiments couverts de l’ancien site industriel Solyem, en plein centre de Saint-Priest, depuis début 2021. Les Ateliers Briand, dans l'attente d’un projet pérenne, intègrent la politique d’urbanisme transitoire mis en place par la Métropole de Lyon.
Près de 620.000 euros ont été engagés pour permettre l’accueil des entreprises et des associations
« L’objectif est de développer des lieux pour la culture à l’image des Usines Fagor Brandt dans le 7è arrondissement, de l’hébergement d’urgence, des projets environnementaux ou, comme aux Ateliers Briand, des projets d’économie sociale et solidaire, explique Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. Ce site de 5,2 hectares a été acquis par la Métropole de Lyon en 2018 pour 2,4 millions d’euros. Et près de 620.000 euros ont été engagés pour permettre l’accueil des entreprises et des associations. »
L’association Intermède a été désignée assistant à maîtrise d’ouvrage pour animer les Ateliers Briand. Une convention d’occupation de six ans a été signée entre les parties.
Loyers trois fois moins chers
La Métropole de Lyon affirme engager ce type de projets sur une vingtaine de lieux et en avoir une vingtaine d’autres pour cible. Plusieurs bénéfices sont avancés par Béatrice Vessiller, vice-présidente en charge de l’urbanisme à la Métropole de Lyon : « Ces bâtiments sont maintenus en état et occupés ; des locaux sont proposés à des prix environ trois fois moins chers que les prix du marché à des entreprises de l’ESS en émergence ; ils sont propices à l’innovation sociale et urbaine et préfigurent du futur du site. »