A partir de 2026, l'éviction totale du diesel, dans un périmètre central, est prévue.
JFB
A partir de 2022, les voitures les plus polluantes seront exclues de la Zone à faibles émissions (ZFE) de l'agglomération lyonnaise, comme le sont déjà certains camions et véhicules utilitaires légers. Ainsi en ont décidé le 15 mars les élus de la Métropole de Lyon, qui prévoient aussi l'étape suivante : l'interdiction de tout diesel du cœur de l'agglomération, en 2026.
Les élus de la Métropole de Lyon ont adopté, le 15 mars, une délibération visant à renforcer le dispositif de Zone à faibles émissions, qui exclut du centre de Lyon, Villeurbanne et Caluire, depuis le 1er janvier 2020, les véhicules lourds et légers de livraison de marchandises classés Crit'Air 5, 4 et 3. Dès 2022, l'interdiction sera étendue aux voitures particulières ayant la vignette Crit'Air 5 et non classées. L'étape suivante est prévue pour 2026 : l'éviction totale du diesel, dans un périmètre central.
Une consultation prévue
Une concertation autour de ces nouvelles décisions va être organisée jusqu'à la fin d'année. Avant la mise en place d'une consultation du grand public, plusieurs sujets sont ouverts à la discussion avec les maires, les chambres consulaires et les organisations professionnelles : le périmètre global de la ZFE et celui, central, d'où le diesel sera exclu à terme, les échéanciers de montée en puissance des restrictions sur chacun de ces périmètres, et enfin les mesures d'accompagnement. Pour nourrir les débats, la Métropole a lancé des études évaluant l'impact de plusieurs solutions en termes de pollution, de trafic et sur le plan social.
Des aides aux entreprises peu sollicitées
Le dispositif actuel d'accompagnement – des aides aux entreprises achetant des véhicules moins polluants- « n'a pas été extrêmement sollicité », assure Bruno Bernard, président de la Métropole. En cause : le contexte de crise sanitaire qui a freiné les investissements, mais aussi une méconnaissance du dispositif et peu de contrôles. Seules une centaine de contraventions ont été dressées, le plus souvent à l'occasion d'autres infractions.
Pour améliorer l'efficacité du dispositif, la Métropole réclame à l'Etat le droit d'avoir des radars de verbalisation automatique et va faire évoluer l'accompagnement. « Le guichet actuel n'est pas très opérationnel, commente Jean-Charles Khohlaas, vice-président aux déplacements, à l'intermodalité et à la logistique urbaine. Ce dont les entreprises ont besoin, c'est d'obtenir un prêt. Nous travaillons donc avec les banques publiques à une garantie d'emprunt ».