Catherine Creuze, présidente du Symalim, propriétaire du Grand Parc, entourée de Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, et de Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon.
JFB
C’est le Grand Parc Miribel-Jonage, poumon vert lyonnais, que Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, a choisi pour présenter son Plan Nature. D’un montant de 44 millions d’euros, il représente un doublement des moyens engagés par rapport à ceux de l’ancien mandat.
Le jour où l’agglomération lyonnaise était en alerte canicule, tout en traversant un pic de pollution : moment opportun pour illustrer l’urgence environnementale dans laquelle s’inscrit ce Plan Nature… D’autant que la politique environnementale figure comme la colonne vertébrale politique de l’exécutif local.
Pierre Athanaze, vice-président délégué à l’environnement, l’a rappelé. « Au niveau national, la population d’oiseaux dans les milieux agricoles a baissé de 29,5 %, de 19,5 % dans les milieux bâtis et de plus de 10 % dans les milieux forestiers. Au niveau de la Métropole, 21 % des espèces végétales ont disparu ». Afin de stopper cette spirale effrayante et tenter de rétablir la biodiversité, 44 millions d’euros ont été votés en janvier dernier pour la mise en place d’un plan pluriannuel. Sur ce montant, 9 millions d’euros seront consacrés à des opérations foncières.
Création de douze corridors écologiques
Développement des forêts urbaines (plus de 100 hectares sur le mandat en cours), création d’arboretum comme celui de Sathonay-Camp, action en faveur des pollinisateurs sauvages, végétalisation des espaces publics et privés… voilà les grands axes de travail de ce Plan Nature. En outre, la Métropole a identifié douze corridors où la restauration écologique est qualifiée de prioritaire, avec des opérations foncières à la clé.
L’un des premiers corridors évoqués concerne l’axe Parilly/Grand Parc, sur l’Est lyonnais, « le plus abîmé de l’agglomération », selon Bruno Bernard. Il est prévu d’y rétablir la continuité écologique par la suppression d’obstacles, la renaturation de sites artificialisés, la création de passage à faunes…
Dans le même esprit de protection de la biodiversité, est prévue la mise en place d’une trame noire, sans lumière artificielle, de façon à rétablir la bonne santé de la faune nocturne et éviter l’épuisement de certaines espèces telles que les papillons de nuit. Un travail de longue haleine dont les premiers résultats pourraient être perceptibles d’ici trois ou quatre ans, selon Pierre Athanaze