À compter du 1er septembre 2025, Sytral Mobilités, Autorité Organisatrice des Mobilités qui intervient sur de nombreuses collectivités et gère plusieurs réseaux de transports de voyageurs dans Lyon et sa périphérie, interviendra sous une seule marque : TCL. Avec, en perspectives, une billettique, une tarification et une information unifiées.

Sitôt sa transformation effectuée en 2022 de l'historique syndicat mixte (Sytral) en établissement public local (devenu donc Sytral Mobilités), l'Autorité Organisatrice des Mobilités (AOM) n’a pas tardé à étendre sa zone d’influence bien au-delà de ses terres d’origine, la Métropole lyonnaise. Aujourd’hui, l’AOM gère les transports en commun et interurbains sur un vaste périmètre qui s’étend sur 262 communes, regroupées en une douzaine de collectivités et représentant un bassin de population de près de deux millions d’habitants de la grande agglomération lyonnaise. C’est d’assez loin la première structure française de ce type, après Ile-de-France-Mobilités.

La réflexion menée pour harmoniser cette offre complexe, associant métro, tramway, autobus, funiculaires, autocars (et demain les TER ou les Serm ? ) est arrivée à son terme et Sytral Mobilités vient de présenter ce qui sera sa marque unifiée à partir du 1er septembre 2025 : tout simplement TCL, avec T (comme Transports en Commun Lyonnais), C (comme Cars du Rhône) et L (comme Libellule, le réseau de transports en commune Villefranche-sur-Saône), sous la couleur à dominante rouge.

3 millions d’euros d’investissement

Cette unification doit s’accompagner d’une plus grande attractivité des services avec une offre toujours accrue : « nous avons bien constaté que depuis l’arrivée des cars Rouge cet été, sur notre territoire, la fréquentation a sensiblement augmenté », observe Damien Combet, vice-président de Sytral Mobilités et maire de Chaponost. Elle sera aussi l’occasion de mettre en place une tarification unique en s’appuyant sur la création d’un système de zones. La grille tarifaire des zones sera votée lors du conseil d’administration du jeudi 21 novembre. « 95 % des usagers actuels verront une diminution des prix », assure Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de Sytral Mobilités. Cette unification permettra aussi à l’ensemble du périmètre de profiter des mêmes avantages de la tarification solidaire, avec par exemple, la dernière initiative accordant la gratuité des transports à tous les enfants de moins de 10 ans. La billettique s’adaptera, elle aussi, à ces nouvelles donnes, avec dans le domaine de l’information, une application unifiée.

Le ferroviaire reste en suspens

Mais la grande question reste l’intégration du ferroviaire dans ce dispositif. Alors que la Région, détentrice de la gestion des transports régionaux, a démarré ses consultations, la Métropole semble avancer sur des œufs dans ce domaine. « Nous sommes ouverts à intégrer le ferroviaire dès que nous aurons trouvé un accord », se contente de déclarer Bruno Bernard, à la fois président de Sytral Mobilités et de la Métropole de Lyon. Mais il semble bien que personne ne semble pressé d’en trouver un. On fait remarquer que, comme le soulignait récemment la Cour Régionale des Comptes, l’offre de transport par chemin de fer est en sous-capacité, avec certaines lignes saturées et surchargées. Leur ouverture à une offre supplémentaire, en provenance des transports en commun, provoquerait un appel d’air susceptible d’aggraver ce phénomène.

Un habillage progressif à 3 millions d’euros

L’adaptation des différents réseaux à ces nouveaux principes va débuter. En 2025, elle s’effectuera en priorité sur le réseau Cars du Rhône, celui qui va nécessiter les plus importantes modifications. Il devrait durer jusqu’en 2026. Pour le réseau historique TCL, cela durera deux ans de plus pour un coût global de trois millions d’euros.