La solution IMOPE offre une précision au bâtiment près avec des données facilement lisibles.
IMOPE
Atteindre les objectifs du plan de rénovation énergétique : c’est dans cette optique que Urban Retrofit Business Services (U.R.B.S), une spin-off de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne a créé Imope.
Ce Web SIG (Système d’information géographique) développé au sein de la plateforme territoire (Institut Henri Fayol) permet à son utilisateur d’observer, de comparer et d’analyser les données des bâtiments dans une zone grâce à des visuels clairs, afin de repérer ceux dont la rénovation énergétique est la plus urgente. Destiné autant aux collectivités qu’aux opérateurs, cet outil est actuellement en phase de test à Saint-Etienne et dans le 13e arrondissement de Paris.
Imope vient en effet de remporter le challenge DataCity by Numa organisé par la Ville de Paris pour accélérer la rénovation énergétique. « Nous avons candidaté à la fois pour répliquer notre outil à Paris, mais aussi pour entrer en contact avec les grosses entreprises partenaires du concours comme Enedis », explique Jonathan Villot, cofondateur d’U.R.B.S et expert en rénovation énergétique.
Big data et modèles de calcul
L’intérêt de ces contacts est principalement d’obtenir l’accès des données plus précises à manipuler. Car c’est grâce à celles-ci qu’Imope fonctionne. « On prend en compte des données très larges, venant de sources très hétérogènes », précise Maximilien Brossard, cofondateur et directeur général d’U.R.B.S. Ces données concernent autant les caractéristiques techniques d’un bâtiment que les dimensions économiques et sociales du quartier. « La prise de décision n’est pas triviale, poursuit-il, on ne prend pas simplement en compte le fait qu’un bâtiment soit ancien et consomme beaucoup, on regarde aussi d’autres critères pour voir si la rénovation sera facile ou pas. »
Imope utilise également un algorithme pour fournir des données si elles n’existent pas. « Les zones rurales n’ont pas toutes des informations disponibles en open data. Avoir des modèles les plus précis possible est essentiel », ajoute Maximilien Brossard. A terme, l’objectif du projet est d’être généralisé sur toute la France. Les deux fondateurs sont d’ailleurs en discussion avec d’autres villes pour mettre en place leur solution chez elles.
Cet article a été publié dans le numéro 2364 de Bref Eco.