Neo-Logix a noué un partenariat avec la Haute Ecole de Joaillerie.
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Lorsqu’en 2004, Thomas Lamy s’est lancé à Clermont-Ferrand dans une activité de développeur de logiciels, il ne se doutait pas qu’en 2020, Neo-Logix serait une référence pour le secteur de la joaillerie.
Il ne se doutait pas non plus que sa société serait devenue une PME en forte croissance (+ 500 % en quatre ans, 1 million d'euros de chiffre d'affaires en 2019), en permanence à la recherche de collaborateurs et dont les locaux vont tripler de taille. Tout a commencé lorsqu’il a été contacté par un joaillier lyonnais. « Il avait besoin d’un outil de gestion intégrée pour un atelier d’une quinzaine de personnes où tout est fabriqué à la main. Il n’existait rien, ni en France ni dans le monde », résume Thomas Lamy qui a créé un logiciel ERP et MES sur-mesure, facile à utiliser, qu’il a nommé Neo-Fugu.
Place Vendôme
Le bouche-à-oreille a fait le reste, à Lyon puis à Paris, jusque dans les grandes maisons de la place Vendôme. « Nos clients sont nos commerciaux et notre R & D. Notre logiciel évolue au gré des besoins de chacun », relève le dirigeant qui a équipé une soixantaine d’ateliers (sertisseurs, polisseurs, fondeurs…).
Neo-Fugu, qui est composé de dix modules, est utilisé par les salariés grâce à des tablettes tactiles individuelles. Une innovation mise en avant, tout comme le module de traçabilité des matières premières, point particulièrement sensible pour des métiers qui travaillent des pierres et métaux précieux. « Nous sommes seuls sur ce marché de niche », poursuit Thomas Lamy qui voit dans son partenariat avec la Haute Ecole de Joaillerie une reconnaissance de la profession : « Nous équipons l’école et j’interviens dans le cursus des MBA spécialisés management en bijouterie-joaillerie récemment créés. »
Porté par la croissance du luxe
La croissance de Neo-Logix, qui a failli disparaître avec la crise de 2008, est entraînée par celle du luxe : à la conquête des marchés asiatiques, les grandes maisons ont augmenté leur demande auprès de leurs sous-traitants qui doivent mieux organiser leur production : « Neo-Fugu apporte aux ateliers une meilleure visibilité de leurs capacités et facilite leurs relations avec les donneurs d’ordres. » En incitant leurs sous-traitants à s’équiper, ceux-ci emmènent Neo-Logix et ses douze salariés à l’étranger. L’entreprise clermontoise a, par ailleurs, ouvert un bureau commercial en Suisse et envisage une implantation à New York.
Cet article a été publié dans le numéro 2400 de Bref Eco.