Les équipes de Pulsalys, d'Arskan et du Liris impliquées dans le projet.
Pulsalys
La start-up qui développe, avec le laboratoire Liris, des procédés ultra performants pour compresser et transmettre des modélisations d’objets 3D, vient de recevoir de la SATT un financement de 100.000 euros pour embaucher un « ingénieur maturation ».
Cet ingénieur va plus précisément travailler sur la comaturation du projet avec les gens du Laboratoire d’InfoRmatique en Image et Systèmes d’information, laboratoire du CNRS à l’origine de la technologie. Cette comaturation peut débuter grâce à un accord avec la société d'accélération du transfert de technologies Pulsalys à propos de la licence d’exploitation dudit procédé. Jean-Gabriel Grivé, fondateur d’Arskan (incubée au sein d’1Kubator) travaille depuis 2012 sur cet outil qui consiste en une plateforme de transfert et de partage de fichiers 3D, associée à une boîte à outils. Le total permet de travailler dans un environnement de réalité virtuelle professionnel.
Un taux de compression qui fait la différence
Concrètement, le logiciel compresse le fichier 3D, le transforme en un format propriétaire puis le transfert au format web. L’exploit réside dans le taux de compression : 50 fois, alors que le standard du marché se situerait plutôt autour de 7 fois selon Arskan. Il réside aussi dans le fait que la modélisation 3D est ensuite lisible de manière fluide dans un navigateur, sans plug-in.
Les champs d’application sont innombrables et les premières concrétisations commerciales semblent se diriger vers la modélisation de bâtiments. Il s’agirait là d’un marché à conquérir rapidement d’un point de vue stratégique car un projet de loi serait en réflexion sur l’obligation pour les propriétaires de bâtiments recevant du public de tenir les plans de ces derniers à disposition des forces de l’ordre. « Une version numérique des bâtiments aurait été bien utile lors de plusieurs attentats » souligne Stéphane Donnet, chef de projet chez Pulsalys.
Levée de fonds dans 12 à 18 mois
Un premier client lyonnais - et encore secret – a signé avec Arskan pour participer à un test en réel début 2018. Le travail de comaturation va permettre de rendre le procédé complètement commercialisable.
Actuellement détenu par Jean-Gabriel Grivé et 1Kubator, le capital d’Arskan pourrait bientôt accueillir Pulsalys. La start-up a jusqu’ici vécu de fonds publics (Inovizi, Bpifrance) et devrait lever des fonds privés d’ici 12 à 18 mois.