Chaque année, 112.198 tonnes de médicaments et produits de santé sont traitées par CSP.
Plutôt méconnu, le métier de dépositaire de produits pharmaceutiques est un « maillon essentiel » de la chaîne du médicament...
« Nous assurons, pour le compte des laboratoires, le stockage des médicaments et produits de santé et leur distribution aux grossistes répartiteurs, hôpitaux et pharmacies d’officine », décrit Laure Brenas Baudry, petite-fille de Marcel Baudry, fondateur de la société CSP (Centre spécialités pharmaceutiques).
Majoritairement détenue par la famille Baudry, CSP travaille pour 160 laboratoires. Elle a réalisé en 2016, un chiffre d'affaires de 140 millions d'euros avec 1.100 salariés. Il s'agit du plus gros stockeur européen de produits pharmaceutiques. 25 % des volumes vendus en France transitent par ses locaux. « Les laboratoires livrent directement 40 % et notre premier compétiteur est à 8 % ». La société, qui livre dans 135 pays, traite chaque année 112.198 tonnes de produits d’une valeur de 7 milliards d’euros.
En croissance sur un marché plat
Sur un « marché plat », son activité croît de 7 à 10 % par an depuis plusieurs années. Laure Brenas Baudry avance plusieurs explications : « Nous travaillons avec les deux plus gros génériqueurs français dont les volumes augmentent fortement et nous avons remporté plusieurs appels d’offres de laboratoires. C’est le résultat de notre stratégie : proposer du sur-mesure et un service de qualité au juste prix. Deux ingénieurs sont chargés de travailler à l’amélioration de la productivité, de la qualité et du confort des salariés. »
Extension des infrastructures
Sur chacun de ses sites (Cournon-d’Auvergne et Moussy-le-Neuf en Seine-et-Marne), CSP disposera bientôt de 25.000 m² de bâtiments supplémentaires qui, comme l’existant (180.000 m²), répondront aux normes régies par le Code de la Santé publique et contrôlées par l’Agence du médicament.
En outre, dans le cadre de sa démarche RSE, ils devront générer des économies d’énergie. Ils seront construits par des tiers et CSP en sera locataire. L'entreprise préservera ainsi ses fonds propres consacrés à des investissements de production et notamment à l’amélioration des outils de gestion des commandes qui mobilisent 25 informaticiens. Ceux-ci préparent aussi la sérialisation (traçabilité de chaque boîte de médicament) obligatoire dès 2019.
Cet article a été publié dans le numéro 2292 de Bref Eco.