Railcoop a fait rouler son premier train de fret, le 16 novembre, entre l’Aveyron et Toulouse. L’occasion de rappeler les différents persistants avec SNCF Réseau pour le Bordeaux-Lyon dont l’ouverture a été reportée de six mois.
Après avoir obtenu sa licence d’opérateur ferroviaire, puis son certificat de sécurité début novembre, la coopérative Railcoop a fait rouler un train de huit wagons bâchés pour des produits palettisés entre Capdenac, Viviez-Decazeville et Saint-Jory, soit 150 kilomètres.
500 000 euros supplémentaires demandés par la SNCF
En revanche, le projet de réouverture de la ligne abandonnée par la SNCF entre Bordeaux et Lyon continue de se heurter à de nombreux obstacles.
En cause, une somme estimée autour de 500 000 euros par an demandée par SNCF Réseau pour l’ouverture de certains postes d’aiguillage, opération rendue nécessaire pour faire circuler des trains sur des lignes désertées depuis l’abandon du trafic. Elle viendrait s’ajouter au péage demandé par SNCF Réseau pour l’utilisation de son infrastructure.
Plus simple pour d'autres lignes envisagées
Les discussions pourraient être arbitrées par l’Autorité de Régulation des Transports (ART). « En fait, il s’agit d’un cas particulier, puisque l’itinéraire du Bordeaux-Lyon emprunte des itinéraires qui ne sont plus ouverts au trafic depuis longtemps » reconnaît Ludovic Grandjacques, qui a rejoint Railcoop en avril dernier. Et il sait de quoi il parle : il arrive de la SNCF.
Selon lui, « les autres projets que nous avons annoncés devraient être moins sensibles, car ils empruntent des itinéraires qui sont déjà ouverts aux circulations ». On pense notamment au Thionville-Lyon, vers Grenoble et Saint-Étienne, toujours envisagé pour 2023.