Jusqu’où ira MyBus ? Cette application gratuite d’information et de billetterie de transport en commun, créée à Clermont-Ferrand et au Puy-en-Velay en 2015 par Franck Raynaud et Frédéric Pacotte, est sur le point de se déployer à Lyon et Paris. Les deux gros derniers bastions français qui lui résistaient encore.

« Nous sommes en train de finaliser la V2 de notre application. D’ici la fin de l’année nous devrions être prêts à livrer notre solution à Lyon et à Paris. L’enjeu est important pour nous. Nous avons commencé par mailler les villes moyennes, puis les métropoles. Mais plus la ville est grande, plus il y a de problèmes techniques à résoudre », analyse Frédéric Pacotte, cofondateur de la start-up Monkey Factory, à l’origine de l’application. En quelques années, MyBus a conquis 360 villes en France et même une au Canada. L'entreprise, qui a généré un chiffre d'affaires de 1 million d'euros l'année dernière, compte désormais 25 salariés, la moitié à l’hôtel d’entreprise Pascalis de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et l’autre moitié au Puy-en-Velay (Haute-Loire), où se situe le siège social.

Servi par le Covid

Mybus propose plusieurs services aux usagers des transports en commun : l’achat de ticket dématérialisé, le calcul d’itinéraire en temps réel et un guide horaire. « Avec notre solution, on supprime tous les contacts. Tout se passe avec le smartphone. Sans vouloir être cyniques, nous pouvons dire que la crise sanitaire a été un accélérateur incroyable pour notre développement », commente le chef d'entreprise.

Portée par une forte croissance, MyBus a réalisé en 2019 une première levée de fonds de 2,4 millions d'euros, devenant ainsi une étoile montante du MaaS (NDLR : Mobility as a Service). Elle a également été récompensée par un Award lors du CES de Las Vegas en 2018. « Une deuxième levée de fonds est en préparation, confie Frédéric Pacotte. Notre objectif immédiat est de poursuivre le maillage du territoire français avant de nous pencher sur l’international ».