Stéphane Ronteix veut atteindre les 20 M€ de CA dans les trois ans.
A.R.
La société lyonnaise de marketing direct, Force Plus, rentrée dans le monde du digital lors de son rachat en 2014 par Stéphane Ronteix, poursuit sa croissance organique ; et vient de signer une troisième acquisition avec son partenaire Performance Directe.
Tout va bien pour Force Plus qui surfe sur une demande toujours plus grande. « Notre grande force, commente Stéphane Ronteix, est d’être présent sur toute la chaîne, de l’acquisition de clients (70 % des demandes, 30 % du CA) à la gestion de la relation client (30 % des demandes, 70 % de CA). » C’est ainsi que l’on retrouve la PME, en amont, dans les appels sortants, l’e-mailing, la gestion de campagne adwords, la publicité sur les réseaux sociaux, la création de sites Web et de contenu ; et, en aval, dans l’appel entrant multicanal. La croissance de ces appels entrants est importante et toujours plus numérisée : « Désormais, nous entrons dans l’ère du callbot, un robot doté d’intelligence artificielle qui est capable de contextualiser la demande du client afin de vraiment la comprendre pour y répondre », explique l'entrepreneur.
Croissance externe au menu
Force Plus s’est ainsi dotée d’un callbot nommé « Bob le Bot », mis au service de ses clients. « Tout ceci demande des investissements que l’on ne peut pas rentabiliser avec une seule structure », explique-t-il encore. Force Plus s’est donc associée l’année dernière avec Performance Directe, une société annécienne dirigée par Jean-Yves Airiaud qui emploie 45 personnes et réalise 2 millions de chiffre d’affaires. Elle travaille sur le même créneau mais en BtoC, quand Force Plus est davantage BtoB. Les deux entités ont créé une holding, Genky, dans laquelle la société lyonnaise Maelo Capital Investissement (family office et chefs d’entreprise régionaux) a injecté 2 millions.
Cet argent a permis au groupe ainsi constitué de procéder à des croissances externes : DPI à Castres (5 M€ de CA ; 100 pers.), Citizen Call près de Bordeaux (4 M€ ; 60 pers.) et récemment UpMyBiz à Lyon (1,1 M€ ; 15 pers.) qui apporte du conseil en transformation digitale. Le total pèse 15 M€ pour un résultat net de 4,5 %. Cet appétit est aussi un moyen d’anticiper : « Notre marché est en pleine turbulence car les prix baissent et les petits centres d’appels ne résisteront pas », prophétise le patron de Force Plus qui ambitionne d’atteindre les 20 millions d’euros dans les trois ans.
Cet article a été publié dans le numéro 2369 de Bref Eco.