Alexandre Jung-Kuss vise un CA 2018 autour des 4 millions d'euros.
Mécanique Générale Laurent à Bourg-en-Bresse, groupe Abaco, revient de loin. Son Pdg, Alexandre Jung-Kuss espère hisser le chiffre d'affaires 2018 de sa société autour des 4 millions d'euros.
« C'est presque le niveau de 2008 où le chiffre d'affaires était de 4,2 millions d'euros », remarque le dirigeant. Cette année-là, trois ans après la reprise de cette entreprise industrielle spécialisée dans l'usinage de pièces techniques de petites et moyennes dimensions, le patron alsacien imaginait pouvoir tirer profit de ses lourds investissements (un million d'euros) dans de nouvelles machines-outils.
« En juin, le carnet de commandes était important », se souvient-il. Mais en septembre au retour des vacances, la société essuyait une vague d'annulations notamment en sous-traitance pour les secteurs des travaux publics et de l'extraction des hydrocarbures. La crise sévissait. En 2009, le chiffre d'affaires tombait à 1,9 million d'euros, et Alexandre Jung-Kuss devait licencier douze collaborateurs.
Ce sont les marchés à l'export qui créent presque exclusivement cette dynamique
Près de dix ans plus tard, les grands donneurs d'ordre de l'industrie pétrolière, de la construction d'engins pour les TP ou de l'industrie textile, viennent faire fabriquer des pièces par milliers à Bourg-en-Bresse. Au dernier semestre 2017, l'entreprise a enregistré une croissance de son activité de l'ordre de 30 %. « Ce sont les marchés à l'export qui créent presque exclusivement cette dynamique », se félicite le Pdg.
MG Laurent fabrique ainsi des éléments pour les boîtiers de commande équipant des pelles hydrauliques, d'autres pièces pour des métiers à tisser, le tout destiné au marché chinois. La Turquie et le Brésil sont les autres pays où l'industriel exporte ses produits vers les usines d'assemblage de ses clients.
L'année dernière, Alexandre Jung-Kuss a investi à nouveau (700.000 euros) dans trois machines supplémentaires, comme un tour vertical pour l'usinage de corps de vannes.
L'entreprise emploie 35 salariés en CDI et une dizaine d'intérimaires. En avril, pour répondre à l'augmentation des commandes, l'atelier de production fonctionnera aussi la nuit.