Plaxtexel est spécialisée dans l’usinage, la chaudronnerie et les menuiseries plastiques.
V.V.-L.
Provoquer le rebond par une croissance externe : c’est l’idée de Philippe Solard et David Bonnefoy, associés dirigeants de Plastexel, une société des Echets spécialisée dans l’usinage, la chaudronnerie et les menuiseries plastiques.
Plastexel vient en effet de racheter une autre PME de la région lyonnaise, installée à Décines (Rhône) : Construction Outillages Mécaniques Dien (Com Dien, du nom de son fondateur, qui part à la retraite). « Nous avons tenu face à la crise sanitaire au prix d’une diminution de notre trésorerie. Et, au lieu de rester dans l’attentisme, nous avons décidé d’être offensifs », explique Philippe Solard, président de la société.
Plastexel (30 personnes) a repris la totalité des treize salariés de Com Dien pour préserver leur savoir-faire en mécanique de précision et lance deux recrutements. Bien qu’il ait pris trois mois pour étudier les comptes de sa cible, Philippe Solard connaît depuis longtemps les atouts et faiblesses de Com Dien, fabricant de pièces métalliques et sous-traitant de Plastexel. L’intégrer doit permettre de « diluer les frais de structures », explique Philippe Solard. Depuis 2014, Plastexel est en effet la tête de pont d’un petit groupe (société holding : Onego) dont les fonctions support sont mutualisées au sein d’une même filiale.
Synergies industrielles et commerciales
Ce rachat, qui « crée une synergie complète » selon le président, doit aussi permettre à Plastexel de se positionner plus facilement sur des demandes complexes. La conception et la réalisation à la demande, en quelques semaines, de pièces sur-mesure (cuves, tuyauteries, sous-ensembles mécano-plastiques…) représentent 60 % de son chiffre d’affaires, le reste étant consacré à des projets de plus long terme.
Com Dien apporte, parmi ses clients, des « groupes européens » qui rejoignent le portefeuille de Plastexel déjà composé de grands noms comme Schneider Electric, Legris Industrie, Thales, Zodiac ou encore Baxter. Le dirigeant table, pour 2021, sur 1,1 million d’euros de chiffre d’affaires pour Com Dien (900.000 euros en 2020) et 3,1 millions d’euros pour Plastexel (2,4 millions en 2020), avec une rentabilité qui reste positive… ce qui permet à Philippe Solard et David Bonnefoy d’envisager une autre croissance externe pour 2022.
Cet article a été publié dans le numéro 2457 de Bref Eco.