Saint-Jean Industries a lancé la commercialisation de son pack de batteries InnoTherMS il y a seulement quelques mois.
L'entreprise de Belleville-en-Beaujolais, Saint Jean Industries, devient intégrateur auprès des constructeurs automobiles avec son projet InnoTherMS (Innovative Thermal Management System), qui vise à réduire la consommation d’énergie des véhicules électriques.
Saint Jean Industries (CA 2021 : 300 M€; 1 850 pers.) porte un projet de recherche franco-allemand baptisé InnoTherMS, qui mobilise plusieurs acteurs industriels et institutionnels à hauteur de 4 millions d’euros, subventionné en partie par la région Auvergne-Rhône-Alpes et, côté allemand, par le Ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche. L’objectif est de proposer une approche innovante de la gestion thermique des véhicules 100 % électrique pour augmenter leur autonomie au-delà de 10 %.
La société beaujolaise développe depuis trois ans une structure de pack de batteries permettant de combiner refroidissement et sécurité des batteries. Cette simplification du système permet de réduire les coûts, d’alléger et donc d’améliorer l’autonomie des véhicules électriques. InnoTherMS récupère notamment la chaleur créée par les batteries pour chauffer l’habitacle.
Proposer une solution intégrée
L’entreprise présidée par Emile di Serio fabrique déjà les structures de son pack de batteries et, demain, intégrera également la conception et le dimensionnement thermo-mécanique. « Notre système est intégré dans le pack de batteries de la voiture. Nous proposons le système complet ensuite assemblé sur les chaînes de montage », explique Clément Leterrier, responsable marketing de la société.
Le concept a été validé sur des cas d’utilisation réels avec, notamment, des types de véhicules ayant plusieurs besoins simultanés en régulation thermique comme, par exemple, des véhicules de transport de produits alimentaires.
Le bouleversement du marché automobile vers l’électrique force aujourd’hui les fournisseurs de pièces à trouver de nouveaux marchés. « Dans le contexte actuel, notre chance est de produire des pièces de châssis qui se ressemblent, qu’il s’agisse de véhicules thermiques ou électriques, alors que de nombreux fournisseurs pour les véhicules thermiques peinent à se réinventer et à trouver de nouveaux business », conclut Clément Leterrier.
Cet article a été publié dans le numéro 2515 de Bref Eco.