Les trois sites de Brevet Carrosserie pourraient être regroupés sur un seul à Viriat.
Le carrossier industriel Toutenkamion va procéder à une réorganisation et une modernisation de ses sites dans l’Hexagone dont celui de Brevet carrosserie, à Viriat.
L’entreprise de 235 personnes dirigée par Stéphane Girerd va d’abord déménager sa filiale Euro-Shelter en Bretagne. Elle est spécialisée dans la fabrication d’unités mobiles telles que plateforme radar, poste de commandement, unités médicales mobiles… Actuellement basée dans un quartier de Rennes en voie de résidentialisation, l’usine va se réimplanter dans une zone d’activités éloignée de la ville, et occupera un bâtiment de 6.115 m².
A l’occasion de ce transfert, une partie de l’activité bretonne (les grosses machines) sera déplacée sur le site de Toutenkamion, la société mère basée à Ladon (Loiret), spécialisée dans la conception de véhicules sur-mesure (cars-podium, unités médicales, cars-régie, etc.). L’investissement sur cette première phase de réorganisation s’élèvera à 3,4 millions d’euros. L’entreprise bénéficiera d’une subvention de 800.000 euros de l’État à travers le Fonds de modernisation de l’industrie automobile et aéronautique.
La filiale Brevet réorganisée également
Viendra ensuite une deuxième réorganisation concernant Brevet carrosserie, à Viriat. Cette filiale conçoit et fabrique des cabines pour poids lourds. Elle est actuellement éclatée sur trois sites. « Pour optimiser nos flux de production, nous prévoyons de tout regrouper sur un seul site à Viriat », prévoit Stéphane Girerd. Il y aura vraisemblablement construction de locaux supplémentaires. Mais le Pdg n’a pas encore arrêté son projet, ni chiffré son investissement. Le chantier pourrait être engagé en 2022.
Si l’industriel voit clair dans la refonte de son outil de travail, c’est nettement plus flou quant à l’évolution de son carnet de commandes, bien que 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 23 millions réalisés en 2020, soient déjà assurés. « Les perspectives de croissance étaient excellentes jusqu’à ce que surviennent les difficultés d’approvisionnement en matières premières », commente le dirigeant. Difficile d’établir des devis valables plus de quinze jours et même de prendre des commandes, dans un contexte de rupture d’approvisionnement et d’inflation vertigineuse.
Cet article a été publié dans le numéro 2460 de Bref Eco.