Véronique Feuerstein
Nouveau rebondissement chez Luxfer : les députés socialistes viennent de déposer une proposition de loi permettant la nationalisation de l’usine. Et des repreneurs manifestent leur intérêt pour le site.
C’est un dossier à rebondissements. La société Luxfer va-t-elle renaître de ses cendres ? C’est bien sûr ce que souhaitent les 136 salariés licenciés de l’entreprise. Toujours mobilisés, ils avaient demandé au Ministère de l’Economie et des Finances une nationalisation de leur usine, pour répondre à une éventuelle pénurie de bouteilles d’oxygène pendant la pandémie de coronavirus. Le Ministère leur avait donné une fin de non-recevoir.
Cela n’a pas suffi à les décourager. Ils sont même appuyés dans leur démarche par des collectivités locales. Et bénéficient du soutien des députés socialistes qui viennent de déposer une proposition de loi à l’Assemblée Nationale pour nationaliser Luxfer.
Des repreneurs
Pour autant, la partie n’est pas gagnée. Il faudrait que l’Etat négocie le droit de propriété du site avec Luxfer Gas Cylinders, le propriétaire anglais de l’usine fermée. Par ailleurs, des repreneurs semblent intéressés. Selon Olivier Bianchi, président de Clermont Auvergne Métropole, la holding de l'industriel Thierry Torti s’est manifestée pour reprendre le site afin de fabriquer des bouteilles d’oxygène mais aussi d’hydrogène.
Le ministère de l’Economie travaillerait avec plusieurs repreneurs potentiels dont l’identité n’est pas connue. Pour accélérer le dossier, Olivier Bianchi propose un investissement de quinze millions d'euros pour acquérir le foncier si l’Etat manifeste sa volonté de faire redémarrer le site de Gerzat.