Déco Découp travaille à 50 % pour l'aéronautique. Un marché qui s'est effondré en 2020 mais qui annonce une belle activité pour 2022.
Déco Découp
Spécialisée dans le décolletage de pièces de petites et moyennes séries, la société Déco Découp s’engage sur un marché d’avenir lié aux batteries pour véhicules électriques.
Créée en 1976 par le père du dirigeant actuel René Costafrolaz, la société Déco Découp (Cluses) travaille dans le décolletage de pièces de petites et moyennes séries. Elle a récemment créé un service d’urgence auquel elle dédie l'une de ses machines pour être à même de lancer une production en 48h. « Cela se fait peu sur le marché, c’est donc un service qui nous différencie », explique René Costafrolaz.
Une nouvelle machine multibroches à commandes numériques
Déco Découp a par ailleurs investi dans une nouvelle machine grâce au plan France Relance. « Nous venons d’acheter une machine multibroches à commandes numériques qui sera en fonction dans deux mois. Il s’agit d’une typologie de machine que nous n’avions pas, qui nous permet de réaliser des pièces plus techniques, en plus gros volumes et qui répond aussi à la problématique du délai court ». L’investissement de 350 000 euros a été subventionné à hauteur de 40 %.
Déco Découp, qui travaille à 50 % pour l’aéronautique, a subi de plein fouet la crise sanitaire. Alors qu’elle affichait un effectif de 22 personnes en 2019 avec un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros, son activité s’est contractée à 1,9 million d’euros en 2020 avec des ressources humaines réduites à 17 personnes. 2021 amorce un rebond avec un chiffre d’affaires prévu de 2,3 millions tandis que les commandes de Safran, sous-traitant d’Airbus, annoncent d’ores et déjà une bonne année 2022.
Un marché passé de 5 000 à 200 000 unités par pièce
La crise n’a cependant pas eu que des effets délétères pour Déco Découp. « Au plus fort de la crise, nous n’étions plus que quelques entreprises ouvertes dans la vallée », explique René Costafrolaz qui a ainsi pu capter de nouveaux marchés. Celui des pièces pour respirateurs, retombé depuis, mais aussi celui de pièces pour la climatisation des batteries de véhicules électriques. « Nous avons débuté petitement sur ce créneau avec un client que nous suivons maintenant sur de grandes séries ». Ainsi les commandes sont-elles passées de 5 000 à 200 000 unités par pièce ! Un nouveau créneau qui pourrait s’annoncer très porteur.