Jean-Luc Frésil a délaissé l’acier pour ne plus faire que de l’inox.
Depuis sa reprise en 2014 par Jean-Luc Frésil, un ingénieur de 54 ans passé par plusieurs groupes prestigieux (Hermès, Alstom, Danone…), la société de chaudronnerie de Vaulx-en-Velin DS2P, créée en 1976 par Yves Rioli, connaît un développement remarquable.
En deux ans, son chiffre d’affaires a doublé (780.000 euros en 2014 ; 1,4 million d’euros en 2016), tout comme ses effectifs. Six personnes ont été embauchées entre 2014 et 2017, dont deux Compagnons du devoir et du Tour de France : l’un comme responsable de la production, l’autre responsable du bureau d’études.
La spécialité de DS2P, ce sont les châssis et cuves inox, de toutes tailles, et en particulier les cuves sous pression. Les équipements fabriqués sont destinés aux industriels de la chimie, de la pharmacie, du traitement des eaux, de la pétrochimie, de l’agroalimentaire, du génie des procédés. DS2P compte désormais parmi ses clients des groupes comme Engie, Boiron, Michelin, ABB, Spie, IFP Energies Nouvelles ou encore Total…
D’artisan à industriel
« Nous sommes passés de l’état de gros artisan à celui d’industriel », commente Jean-Luc Frésil qui explique : « Quand j’ai repris DS2P, il n’y avait aucun ordinateur dans la société qui travaillait surtout dans l’urgence, et ne fabriquait pas de pièces très techniques. » Mais le potentiel, lui, était bien là : « Il y avait une équipe qui connaissait très bien son travail ; et des choses à développer ! »
En 2015, le dirigeant crée un bureau d’études intégré, « ce qui est rare pour une société de notre taille ». Cela permet à l’entreprise d’être « très réactive dans un métier traditionnel », et de répondre aux spécifications de plus en plus élevées des clients.
DS2P ne se contente plus de répondre à la demande, mais propose ses propres solutions, sur mesure
Co-conception, production en très petites séries de pièces à haute valeur ajoutée, réalisation des cuves spécifiques conformes aux exigences de la Directive européenne des équipements sous pression : « DS2P ne se contente plus de répondre à la demande, mais propose ses propres solutions, sur mesure », souligne le dirigeant qui a investi 250.000 euros en trois ans pour étoffer son parc machines.
Cet article a été publié dans le numéro 2298 de Bref Eco.