La Tour de Crest, plus haut donjon médiéval de France
JFB
La société Kléber Rossillon, gestionnaire de la Tour de Crest depuis juillet 2019, n’a pas encore réussi à boucler une saison d’exploitation complète. Comme pour ses autres sites d’Auvergne-Rhône-Alpes, elle espère que celle qui vient de démarrer ce 19 mai soit la bonne.
Pour la plupart des sites de Kléber Rossillon, le 19 mai a signé le début d’un retour à l’exploitation, dans le cadre des mesures réglementaires. La Tour de Crest fait partie du catalogue de cette société spécialisée dans la gestion de sites culturels et touristiques susceptibles d’accueillir au moins 100.000 visiteurs par an. « Ce monument médiéval drômois est pour l’instant un peu sous-dimensionné par rapport à cet objectif mais avec le Train de l’Ardèche et la Grotte Chauvet 2, il offre autour de la vallée du Rhône une certaine complémentarité », justifie Jacques Galland, secrétaire général de Kléber Rossillon.
Sur les douze sites de l’Hexagone sous contrats avec la société, la Région Auvergne-Rhône-Alpes en compte quatre. Outre les sites déjà évoqués, il faut en effet ajouter le château de Murol, dans le Puy-de-Dôme. À Crest, plus haut donjon médiéval en France avec son imposante façade de 52 mètres, cet ancien château domine la Drôme. Il fêtera son 900 ème anniversaire les 3 et 4 juillet prochains. Cette longue histoire lui a valu des destinées plurielles et actuellement, c'est celle de prison d’état que la scénographie met en valeur. S’y sont ainsi succédé, les canuts de Lyon, après leur révolte ; les Protestants lors de la révocation de l’édit de Nantes ; les insurgés républicains, lors du coup d’Etat de Napoléon 3…
D’autres sites en perspective
La fréquentation du site drômois vient de 70 % de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de ses touristes, puis des Hauts-de-France et de l’Ile-de-France. En 25 ans d’existence, les sites de Kléber Rossillon ont accueilli en période ordinaire 1,6 million de visiteurs. Le dernier contrat en date étant celui de la surprenante grotte Casquer des calanques de Marseille, dont la réplique sera exploitée selon un contrat de Délégation de Service Public négocié pour 20 ans : « nous comptons y investir 15 millions d’euros et l’ouvrir en juin 2022 » assure Jacques Galland qui ajoute que la société poursuit d’autres projets du même esprit.