Pour la production industrielle des granulés d’Evanesto®, Carbiolice dispose de son installation de fabrication des granulés de Biolice®, matière plastique biosourcée et biodégradable.
Dans moins d’un an, Carbiolice proposera une « solution compétitive » permettant aux plasturgistes de respecter la réglementation française sur la biodégradation des plastiques à usage unique qui s’appliquera à partir du 1er janvier 2020 (1).
Cette solution mettra en œuvre un additif enzymé, Eva-nesto®, destiné à entrer dans la fabrication des plastiques à base de PLA, polymère renouvelable d’origine végétale qui rivalise avec les polymères traditionnels. « Notre partenariat avec Novozymes va accélérer l’industrialisation de la production d’Evanesto®. Nous allons y consacrer l’année 2019 », indique Nadia Auclair, dg de Carbiolice, au lendemain de la signature d’un accord avec ce groupe danois, l’un des leaders mondiaux de la production d’enzymes, qui va produire l’enzyme en question.
Depuis sa création, en 2016, celle-ci a optimisé et industrialisé la technologie enzymatique développée par Carbios, son principal actionnaire (Limagrain Céréales Ingrédients et Bpifrance sont les autres actionnaires), et a déposé quatre familles de brevets mondiaux. Son équipe de R & D a conçu une formulation qui protège l’activité des enzymes à haute température et a adapté son additif aux procédés de fabrication de nombreux plastiques à usage unique : vaisselle jetable, sacs de caisse et de vente au détail, emballages rigides et souples, films de paillage agricole…
Nous avons un temps d’avance sur un marché qui est très demandeur
« En accélérant la biodégradation des PLA, Evanesto® permet aux plastiques d’atteindre les performances de compostage requises par la réglementation, quelle que soit l’épaisseur de l’objet », explique Nadia Auclair qui affirme : « Notre procédé est compétitif et nous avons un temps d’avance sur un marché qui est très demandeur. » Les plasturgistes sont les clients directs de Carbiolice qui s’attache à convaincre leurs donneurs d’ordres de l’agroalimentaire d’inscrire sa solution dans les cahiers des charges de la fabrication de leurs emballages. Elle a également en ligne de mire les plastiques souillés par des aliments : « Je rêve du jour où tous les déchets des plateaux de la restauration rapide finiront dans la poubelle des compostables », lâche Nadia Auclair, lauréate des Femmes de l'économie 2018.
(1) Les plastiques à usage unique devront être compostables en compostage domestique et constitués de matières biosourcées.
Cet article a été publié dans le numéro 2359 de Bref Eco.