Goodyear France vient d’annoncer un investissement de 16,5 millions d’euros afin de transformer son usine de Montluçon en centre d’excellence européen pour la production de pneumatiques moto haut de gamme. Un secteur à forte demande.

Le site Gooyear de Montluçon, qui a fêté ses 100 ans en 2020, réalise des pneumatiques pour camionnettes, scooters et du mélange de gommes. 50  % de sa production sont actuellement dédiés aux pneumatiques moto haut de gamme. L’objectif du pneumaticien est de faire monter en puissance cette activité, tandis que celles des pneus de camionnettes et la majorité des pneus de scooters seraient arrêtées et transférées vers d’autres sites Goodyear dans le monde. Le groupe annonce en effet « un environnement commercial difficile, une concurrence croissante et des contraintes en matière de coûts, alors que le site de Montluçon enregistre sur ces segments des coûts de conversion élevés ».

Investissements et emplois maintenus

Pour concrétiser ses ambitions, Goodyear France investit 16,5 millions d’euros sur ce site (540 personnes) pour installer de nouvelles machines sur les 18 prochains mois. Tous les postes permanents du site seraient maintenus, avec un programme de formation adapté aux besoins d’évolution. En ce qui concerne les CDD et les intérimaires, leurs contrats iraient jusqu’à leur terme.

Une fois le projet mis en œuvre, Goodyear dit vouloir réévaluer les éventuels besoins complémentaires d’emploi. Le projet a été présenté aux instances représentatives du personnel de Montluçon et sera discuté dans le cadre d’une procédure d’information-consultation. « Ce projet d’investissement vient confirmer la volonté de Goodyear de rester implanté en France en investissant pour la modernisation de ses sites, à Amiens, à Riom et aujourd’hui à Montluçon, malgré le contexte difficile de marché en pleine évolution », précise Pierre-Jean Eraud, président de Goodyear France. À l’échelle européenne, la stratégie affichée de Goodyear est d’investir pour sauvegarder sa compétitivité.

Cet article a été publié dans le numéro 2516 de Bref Eco.