Dans son nouveau bâtiment Reveyron va pouvoir fabriquer plus mais aussi proposer de nouveaux produits comme des bandes de trois mètres de large, ouvrant l'entreprise à de nouveaux marchés.
Le fabricant lyonnais de bandes transporteuses Reveyron a investi 6,5 millions d'euros pour se doter d’un nouveau bâtiment et d’une nouvelle ligne de production qui lui permettra de multiplier sa capacité de production par 3 à 4.
En 1926, l’arrière-grand-père de Pierre Reveyron lançait, sur les pentes de la Croix-Rousse, une activité de fabrication de courroies de transmission en tissu : « Il équipait les métiers à tisser », raconte celui qui a repris le flambeau de l’entreprise familiale installée à Miribel en 2015. Entre-temps, l’entreprise a changé de braquet, laissant tomber les courroies de transmission pour les bandes transporteuses. A l’origine recouvertes de PVC, elles sont aujourd’hui enduites de polyuréthane, « un matériau naturellement souple », explique Pierre Reveyron qui fabrique sur son site des Echets, agrandi récemment (+ 1.500 m²), 250.000 m² de bandes transporteuses par an : « Nous vendons d’une part aux distributeurs installateurs de ces bandes et d’autre part aux constructeurs de convoyeurs », poursuit le jeune dirigeant dont les produits sont notamment utilisés sur les chaînes de production dans l’industrie agroalimentaire et l’industrie en général.
Forte croissance
Depuis 2012, année où Pierre Reveyron est entrée dans l’entreprise, l’unique fabricant français de bandes transporteuses en polyuréthane a pratiquement doublé de chiffre d’affaires, passant de 7,5 à 12,5 millions en 2018 (avec 60 personnes), dont 51 % réalisés à l’export, grâce à des partenaires distributeurs.
La PME a dû engager un important programme d’investissement pour accroître ses capacités de production, aujourd’hui arrivées à saturation : « Nous avons investi 6,5 millions d’euros - soit la moitié de notre chiffre d’affaires - pour nous doter d’un nouveau bâtiment mais surtout nous équiper d’une nouvelle ligne de production qui nous permettra de multiplier par 3 à 4 notre capacité », se réjouit le dirigeant qui pourra aussi gagner en compétitivité avec cette nouvelle machine d’enduction capable de produire plus vite. « Nous pourrons également fabriquer des produits en trois mètres de large, ce qui va nous ouvrir de nouveaux marchés. Armés de nos deux lignes de production, l’une très flexible et l’autre très compétitive, nous pourrons continuer à affronter nos concurrents chinois et européens », conclut le patron pour qui les « perspectives de croissance sont à l’international ».
Cet article a été publié dans le numéro 2386 de Bref Eco.