Après une exposition consacrée à Yves Saint Laurent, le Musée des Tissus va fermer ses portes pendant un an pour travaux.
Le Musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon vient d’être officiellement transmis au Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes par la Chambre de commerce et d’Industrie (CCI) de Lyon. La collectivité va investir 50 millions d’euros pour lui redonner ses lettres de noblesse. L'Etat complètera de 5 millions d'euros.
Cela faisait trois ans que ce lieu prestigieux, avec ses 20 employés équivalent temps plein, étaient en difficulté financière. Un lieu historique, depuis Napoléon, mais dont le propriétaire, la CCI de Lyon, rattrapée par les baisses de dotation, ne pouvaient plus assumer les coûts.
Il fallait éviter toute spéculation immobilière ainsi que la dispersion des collections
C’est désormais un Groupement d’Intérêt Public (GIP) qui en assurera la gestion à la suite de la cession entre les deux institutions, pour un euro symbolique, concernant deux hôtels particuliers, sur 8.000 m², en presqu'île. « Il fallait éviter toute spéculation immobilière ainsi que la dispersion des collections », indique Laurent Wauquiez, président d’Auvergne-Rhône-Alpes, pour justifier l’emploi de l’argent public.
Ce GIP associe la Région, la CCI et Unitex. Réuni ce 14 janvier, le premier conseil d’administration a nommé Etienne Blanc et Florence Verney-Caron, tous deux membres de l’exécutif régional, respectivement à sa présidence et à sa vice-présidence. Parallèlement un comité de soutien est en cours de constitution.
Yves Saint Laurent, à la relance
Ce sera à la fondation du célèbre couturier français, Yves Saint Laurent, de figurer comme la première attraction de ce musée, à partir d’octobre prochain jusqu’en février 2020. Ceci juste avant la fermeture des lieux au public pour une année environ.
En particulier, les travaux prévoient la mise en place d’une muséographie attractive, pour un investissement compris entre 5 et 10 millions d’euros, afin de relancer les visites. « Elle devra être pédagogique pour les étudiants et les chercheurs car le montant de l’investissement correspond ni plus ni moins à celui d’un nouveau lycée », calcule Laurent Wauquiez. Et aussi afin de mettre en valeur 2.500.000 pièces patrimoniales, dont certaines parmi les plus rares au monde, sur 4 500 ans d'histoire.