Stéphanie Pernod, 1ère vice-présidente du Conseil régional, déléguée à l'économie, à la relocalisation, à la préférence régionale et au numérique, était l'invitée de Lyon Business.
BFM Lyon
Chaque mardi, en direct à 17 h 45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Lyon Business, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous avons reçu Stéphanie Pernod, 1ère vice-présidente du Conseil régional, déléguée à l'économie, qui commente les bons chiffres de la région publiés par le baromètre industriel de l'État.
Le baromètre industriel édité par l’État, paru il y a quelques jours, montre que la dynamique de création d’usines s’étiole en France au premier semestre (chiffre divisé par trois), alors qu’Auvergne-Rhône-Alpes maintient son rythme de réindustrialisation. On dénombre en France un solde net de 36 projets d’implantation/extension au premier semestre dont 20 se situent en Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour Stéphanie Pernod, cela s’explique d’abord par le fait que la région est la première région industrielle de France depuis très longtemps et qu'elle a su conserver cet écosystème mais aussi les centres de recherche et la dynamique d’innovation. « Quand les investisseurs cherchent à investir dans des entreprises industrielles qui innovent, ils viennent en France et particulièrement en Auvergne-Rhône-Alpes. L'équilibre production – cerveaux - innovation nous permet de rester aujourd’hui en tête de pont – et de très loin - des autres régions françaises ».
Une aide pour les entreprises qui investissent dans leurs moyens de production ou qui relocalisent
La Région s’est en outre dotée d’un politique d’industrialisation avec un plan de 1,2 milliard d’euros sur six ans. « On avait deux objectifs pour ce plan, rappelle Stéphanie Pernod, on voulait créer 30.000 emplois industriels et soutenir en priorité les domaines stratégiques de notre schéma économique : santé, développement durable, industrie notamment aéronautique, nucléaire… » Concrètement, ce plan soutient ces entreprises deux titres : si elles augmentent leurs capacités de production en créant de nouvelles lignes de production ; et si elles relocalisent. Dans ces deux cas, elles bénéficient d’un accompagnement sur leur investissement. « Aujourd’hui, à date, on a 17.000 emplois industriels qui ont pu être créés grâce à ce plan », se félicite la vice-présidente.
Dans les années qui viennent, malgré la conjoncture, on aura une vraie dynamique régionale sur l’industrie.
Ainsi, les nouvelles usines décomptées par le baromètre seraient-elles celles qui ont été aidées il y a un ou deux ans. « Et avec ce décalage, dans les années qui viennent, malgré la conjoncture, on aura une vraie dynamique régionale sur l’industrie ».
Stéphane Pernod indique que les bons chiffres s’expliquent aussi par un « vrai partenariat des pouvoirs publics autour de l’industrie. On a créé un G6 de la relocalisation où avec tous nos partenaires, on fait en sorte de trouver les bonnes solutions. Ce n’est pas qu’une question d’argent, c’est aussi des simplifications administratives pour avoir un territoire accueillant parce que la compétitivité de nos industries, elle ne se fait pas véritablement en France, elle se fait à l’international avec des concurrences parfois déloyales ».
Stéphanie Pernod souligne aussi la nécessité de soutenir les filières stratégiques en termes de souveraineté comme la chimie qui doit se transformer ou l’énergie verte. L’idée selon elle est bien de les aider, même si ce sont des grands acteurs, pour éviter qu’ils ne partent ailleurs, au risque de perdre le savoir-faire industriel.
Des craintes pour les sous-traitants auto de la région
Globalement, Stéphanie Pernod estime que la confiance est par ailleurs un peu ébranlée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et le sujet de la dette. « On suit cela de près dans la région. On n’a pas pour l’instant d’échos très inquiétants pour l’année prochaine mais on sait très bien que si la conjoncture touche encore des secteurs comme l’automobile, on va avoir un impact sur la région ».
Dans cette émission, on a aussi parlé du nouveau quartier qui va se dessiner à l'entrée de Meyzieu autour du centre Leclerc et de l'inauguration de la plus grande ombrière photovoltaïque de la région à Blyes.
LYON BUSINESS
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