Thierry Mandon sera resté quatre ans à la tête de la Cité du design
© Daniel Martin
L’ancien secrétaire d’État quittera fin novembre la direction générale de l’Établissement public de coopération culturelle qu'il occupe depuis quatre ans.
Thierry Mandon a confirmé mercredi 19 octobre son souhait de mettre fin aux fonctions de directeur général de la Cité du design de Saint-Étienne qu’il occupe depuis 2018, au moment où celle-ci traverse une crise financière. « Des raisons personnelles m’amènent à revenir à Paris », a déclaré sans plus de précision l’ex-secrétaire d’État de François Hollande, dont le contrat s'étendait jusqu’en 2024.
Thierry Mandon estime que les quatre années écoulées ont été marquées par le « renforcement de la dynamique Cité du design, tant au plan national qu’international, notamment grâce au soutien constant des élus de la métropole stéphanoise », son principal financeur.
Recruté à l’été 2018 pour « parfaire le modèle économique de la Cité », son départ intervient alors que la métropole a dû voter fin septembre une décision budgétaire modificative pour combler un trou de 1,4 million d’euros dans la trésorerie. L’ancien secrétaire d’État de François Hollande affirme que son « départ n’a rien à voir avec la situation financière de l’établissement, due à une multitude de raisons dans un contexte de crise covid et de difficulté à maintenir le pouvoir d’achat de la population ».
Désengagement de la Région
Parmi les raisons clairement identifiées figure l’effondrement des dotations sur lequel s’était engagé le conseil régional Auvergne Rhône-Alpes « qui seront cette année de 100 000 euros au lieu de 700 000 euros, sans explication », dénonce Marc Chassaubéné, l’adjoint à la Culture de Saint-Étienne et de sa Métropole qui préside l’EPCC Cité du design.
L’élu admet par ailleurs « un déficit en cours de chiffrage de la Biennale 2022 sur le thème des bifurcations, qui s’est déroulée d’avril à juillet, avec seulement 75 000 entrées payantes et une baisse des recettes de la boutique ». Marc Chassaubéné annonce avoir « commandé un audit comptable et financier pour vérifier la pertinence des choix de gestion et d’organisation opérés par la direction de l’établissement. Ce travail en cours doit nous aider à comprendre et à déterminer les responsabilités dans ce déficit qui est inacceptable ».