Pascal Blain, directeur régional de Pôle emploi.
Studio Lecarre
La direction régionale de Pôle Emploi vient d’établir son bilan 2016 et met en avant des statistiques encourageantes.
Pôle Emploi Auvergne-Rhône-Alpes (113 agences et 5.650 salariés) a enregistré, pour 2016, une création nette de 30.000 emplois (+ 1,4 % par rapport à 2015), avec une bonne performance des services et du commerce tandis que l’industrie continue à détruire des emplois (- 3.000) et que la construction stagne. Dans le secteur des services, le numérique surperforme puisqu’il représente un tiers des créations d’emplois.
625.870 chômeurs dans la région
Au total, au 31 décembre 2016, Auvergne-Rhône-Alpes comptait 625.870 chômeurs, toutes catégories confondues, en progression de 0,1 % sur un an. Mais, rapporté à la population active, le taux de chômage est en baisse de 0,4 point à 8,7 % (9,7 % au niveau national) ; le nombre de chômeurs de catégorie A étant en baisse de 3,3 % (+ 10,5 % pour la catégorie B, + 0,1 % pour la catégorie C). « On peut dire que 2016 est une année de baisse du chômage », souligne Pascal Blain, directeur régional, qui précise que 4,5 milliards d’euros d’allocations ont été payés durant l’année écoulée.
5,3 millions de déclarations préalables à l’embauche
Notons que les 30.000 emplois nets créés ne représentent qu’une goutte d’eau dans le volume d’embauches. Pôle Emploi annonce avoir contribué au retour à l’emploi de 481.000 personnes (+ 5,8 %). Dans le même temps, 5,3 millions de déclarations préalables à l’embauche ont été recensées, depuis la mission d’une journée jusqu’au CDI.
Un taux de retour à l’emploi après formation de 62 %
Le directeur régional se félicite par ailleurs d’avoir dépassé les objectifs du grand plan de formation lancé par l’Etat et auquel le Conseil régional n’a pas souhaité participer, préférant se concentrer sur ses propres formations. « 1 million de chômeurs devait être formé en France dont 90.500 en Auvergne-Rhône-Alpes. Nous avons finalement atteint les 101.000. Un autre objectif était de former 30 % des chômeurs de longue durée. Nous sommes à 36 %. Et c’est efficace car nous enregistrons un taux de retour à l’emploi après formation de 62 % ».
Ces formations ont concerné les transports, la manutention, les langues, la création d’entreprise, la sécurité et l’informatique. Parallèlement, 25 à 35.000 offres ne sont pas pourvues, notamment dans la métallurgie, la plasturgie, la santé et le numérique. « Ici, le problème ne porte pas tant sur les compétences, mais sur les conditions de travail », estime Pascal Blain qui indique tout de même que, dans certains domaines comme le numérique, il existe un problème de non-disponibilité de l’offre de formation.