"Une fois que nos produits sont référencés sur des centrales d'achat, les volumes peuvent augmenter rapidement", explique Simon Charmette (à droite), cofondateur de l’entreprise avec Thibault Kibler.
Atypique se concentre sur le gaspillage au niveau des exploitations agricoles et souhaite donner une deuxième vie aux fruits et légumes invendus pour des défauts d'aspect, de calibre, de couleur ou autres.
1,3 million de tonnes de produits sont gaspillées chaque année. « Ce gaspillage ne se voit pas car les invendus restent dans les fermes, avec un coût pour les producteurs et un problème environnemental, dû à la consommation d’énergie pour produire ces fruits et légumes », explique Simon Charmette, cofondateur de l’entreprise Atypique avec Thibault Kibler. Atypique veut donc aider les producteurs à commercialiser leurs produits qui ne respectent pas les cahiers des charges pour être vendus dans la distribution classique. Aujourd'hui, l'entreprise récupère ces invendus auprès d’une cinquantaine de producteurs.
Proposer des produits moins chers
La jeune entreprise cible dans un premier temps les sociétés de restauration collective et propose déjà ses fruits et légumes aux groupes Scolarest et Medirest ou auprès de plus petites structures, comme Maison Pignol, Le Moulin, le GESRA (groupement d’épiceries solidaires en Auvergne-Rhône-Alpes) ou encore le restaurant végétarien Oslow à Lyon. Mais aussi les enseignes de la grande distribution, avec actuellement un test au Monoprix de la Croix-Rousse. « Cela peut se révéler intéressant pour les distributeurs de jouer sur leur image avec des achats responsables autres que le bio ou le local, qui ont, en plus, l'avantage d'être moins chers, ajoute Simon Charmette. Nous sommes en discussion avec d’autres enseignes. »
Activité multipliée par deux
Depuis son lancement, Atypique a déjà vendu entre 40 et 50 tonnes de marchandises et connaît une accélération, avec une activité multipliée par deux sur les trois derniers mois. La start-up prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 100.000 euros d’ici la fin d’année et, compte tenu du développement de l’activité, d’atteindre le million d’euros dès 2022.
Pour accompagner ce développement, la société prévoit également une levée de fonds ainsi que plusieurs recrutements sur des postes de communication, de commerciaux, de techniciens et marketing.