Charles Wolf, directeur France de Sanofi était l'invité de Lyon Business sur BFM Lyon et répondait aux questions d'Alban Razia de Bref Eco.
BFM Lyon
Chaque mardi, en direct à 17h45 puis en replay, Bref Eco s’invite chez BFM Lyon pour l'émission Lyon Business, le rendez-vous de l'économie lyonnaise. Cette semaine, nous avons reçu Charles Wolf, directeur France de Sanofi, qui revient sur l’investissement de 40 millions d'euros que vient de consentir le laboratoire sur son site de Lyon Gerland.
Dans cette interview, Charles Wolf revient sur l’investissement en cours sur le site de Lyon Gerland (330 personnes sur un total de 5 500 sur le bassin lyonnais). Il y voit, après l’usine à 500 millions d’euros implantée à Neuville-sur-Saône, « un symbole de notre stratégie d’action en France ». Les 40 millions d’euros investis servent à doubler la capacité de production de la Thymoglobuline, un immunosuppresseur administré pour lutter contre les rejets de greffe ; et à internaliser la fabrication d’un médicament contre le diabète de Type 1.
La production française représente 30 % de la production totale alors que le chiffre d’affaires France est de 4 %
La Thymoglobuline est produite depuis 40 ans à Gerland, seul site du groupe affecté à ce médicament qui participe donc à la force industrielle du groupe en France. « La production française représente 30 % de la production totale alors que le chiffre d’affaires France est de 4 % », indique Charles Wolf. Et l’idée n’est pas d'inverser la tendance selon le directeur France de Sanofi qui rappelle, même si 1 milliard d'euros vient d’être injecté en Chine pour une usine d’insuline, que « le groupe a investi 2,5 milliards en France sur l’ARN Messager avec un centre d’excellence à Marcy l’étoile ; 1 milliard sur la plateforme de bioproduction de Vitry et les 500 millions pour l’usine Modulus de Neuville, outre l’investissement de Gerland. On investit pour que le Sanofi de demain perdure en France de façon soutenable. La France représente 30 % du manufacturing mais aussi 30 % des essais cliniques et 30 % de la R&D. On investit 2,5 milliards par en France en R&D ».
Quant au nouveau médicament pour le diabète, il est à noter qu’il était auparavant fabriqué aux Etats-Unis. « C’est une illustration de tout ce que l’on fait pour la souveraineté sanitaire française ».
On peut aller plus loin en facilitant les passerelles entre la recherche et le développement
Ce médicament n’a pas été conçu en France mais cela ne signifie pas pour Charles Wolf que l’on n’est pas capable de faire de la recherche en France. Et de citer le cas du Tolebrutinib conte la sclérose en plaques dont la recherche, le développement et la production sont réalisés en France. « Mais, note-t-il, on peut aller plus loin en facilitant les passerelles entre la recherche et le développement notamment dans les start-up ».
Ces passerelles peuvent d’ailleurs être créées au sein du biocluster pour l'innovation en maladies infectieuses qui a vu officiellement le jour il y a quelques semaines et dont Sanofi est cofondateur : « on crée ici un écosystème qui permet plus de contacts et plus d’échanges entre toutes les parties prenantes pour avoir de nouvelles idées et accélérer sur l’innovation. Mais les molécules qui en sortiront, c’est à une échéance de 10 ou 15 ans ».
Toutes ces initiatives découlent d’une décision prise en 2020 de basculer sur l’innovation. « On ne peut pas à la fois être sur l’innovation, sur des phases clinique extrêmement complexe et sur le développement de la santé grand public. C’est pour cela qu’on a petit à petit construit l’autonomie d’Opella pour financer notre pipeline », conclut le dirigeant, en rapport avec la vente de cette entité qui fabrique notamment le Doliprane et qui a été au cœur de l’actualité il y a peu.
Dans cette émission, il a aussi été question de :
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