«Il y a une prise en compte de la responsabilité sociale et environnementale de plus en plus forte chez nos clients », observe Didier Butor.
C.B.
L'entreprise de Chessy-les-Mines, spécialisée dans les vêtements professionnels en matériaux écologiques et qualitatifs espère passer encore un cap en termes de production locale et d'exportation.
Bien connu dans la tenue pour professionnels, notamment pour les vêtements d’image (hôtellerie, armée, etc.), le fabricant de tissu Verne & Clet affiche une grande implication en matière de développement durable, via l’utilisation, pour la confection de ses tissus, de coton bio, de bouteilles de plastique recyclées ou encore de Tencel, une matière réalisée à partir de bois d’eucalyptus. L’entreprise est en recherche perpétuelle de nouveaux approvisionnements et procédés avec, depuis peu, l’utilisation de plastique issu des déchets de l’océan. L’autre fierté, c’est une production 100 % régionale - avec tissage et ennoblissement réalisés en Rhône-Alpes -, qui emploie une centaine de salariés.
En 2018, Verne & Clet a d’ailleurs rejoint le groupement d’industriels France Terre Textile qui garantit qualité et production locale. « Les acheteurs publics sont sensibles à ces critères, comme la mairie de Paris, qui a des exigences élevées sur le développement durable », explique Didier Butor, le président de Verne & Clet.
Deux collections annuelles
La société emploie aujourd'hui 10 personnes et propose deux collections par an. Elle travaille en direct avec les distributeurs du secteur, selon leurs souhaits et prescriptions. La préoccupation constante est de répondre aux appels d’offres et de proposer un tissu français de qualité à prix accessible. Le chiffre d’affaires était en progression de 13 % en 2017, à 4,1 millions d’euros, pour un résultat net de 60.000 euros (pertes de 52.200 euros en 2016).
Pleins feux sur l'export
Aujourd’hui, l’export représente 40 % de l’activité vers l’Europe du Nord, les Etats-Unis, le Benelux ou encore la Grande-Bretagne. La société prospecte pour se développer à l’international, notamment en Asie du Sud-Est où le secteur de l’hôtellerie marque de l’intérêt pour ses vêtements. « Ce secteur recherche des produits d’un certain standing, avec de la qualité et une durabilité dans le temps », argue Didier Butor.
Cet article a été publié dans le numéro 2332 de Bref Eco.