Le centre Vernéa a été inauguré en 2014 à Clermont-Ferrand.
A l’occasion de la deuxième édition des Journées de l’innovation organisées par Suez, le Valtom, syndicat pour la valorisation et le traitement des déchets ménagers et assimilés de Clermont-Ferrand, proposait au grand public de visiter le pôle Vernéa de valorisation et de traitement des déchets ménagers.
Inauguré en 2014, ce pôle multifilières est la première unité en France qui regroupe des centres de traitement fonctionnant en synergie. Il rassemble sur 8,5 hectares une unité de tri mécanique, de valorisation énergétique, de valorisation et de stabilisation biologique et une plateforme de traitement des mâchefers. Vernéa traite ainsi 220.000 tonnes de déchets ménagers assimilés, une masse correspondant à la quantité de déchets provenant des poubelles de communes situées dans le Puy-de-Dôme et le nord de la Haute-Loire, soit les déchets de 689.784 habitants.
87 % de valorisation
Les déchets sont transformés en matériaux recyclés, en compost pour l’agriculture ou encore en mâchefer pour les sous-couches routières. « Nous valorisons 87 % des déchets du territoire. L’usine est capable de produire les besoins électriques d’une ville de 70.000 habitants ; 6.000 tonnes de fertilisants pour l’agriculture ; 40 millions de bouteilles en plastique ; 25.000 tonnes utilisées en sous-couche routière ; 1.600 terrains de rugby amendés en compost ; 3.700 tonnes de métaux ferreux et non ferreux », énumère Jérôme Verrière, responsable du site Vernéa qui a aussi plusieurs projets à énergie propre.
Le premier consiste à optimiser le biogaz issu de la méthanisation des biodéchets pour le transférer dans une unité d’épuration, avant d’être réintégré dans le réseau GRDF. Une partie sera ensuite utilisée dans une station bio GNV, construite par Clermont Auvergne Métropole à l’entrée de Vernéa. Cette station alimentera trente camions bennes. Le deuxième projet consistera à utiliser la vapeur produite par l’incinérateur pour alimenter le futur réseau de chaleur urbain desservant les quartiers de Saint-Jacques, le CHRU et les Cézeaux de Clermont-Ferrand. Cela permettra d’alimenter 5.000 foyers, soit 12.000 habitants.
Cet article a été publié dans le numéro 2384 de Bref Eco.