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Jeudi 18 Avril 2024

Rencontre AVEC Crédit Mutuel Equity

Coveris et CM-CIC Investissement, une rencontre qui habille la ville

Coveris et CM-CIC Investissement, une rencontre qui habille la ville

Spécialiste de la conception, de la réalisation de façades et de verrières architecturales, la société bordelaise Coveris s’est fait connaître à l’échelle nationale avec la construction des tours en verre du pont Chaban Delmas à Bordeaux. Dominique Thomasson, son président, nous explique comment l’entreprise s’est créé une place à part sur son marché.

Quel est votre positionnement ?

Dominique Thomasson : Nous sommes spécialisés dans les projets atypiques, très techniques, voire parfois un peu fous. Si l’on prend l’exemple de la Cité du Vin à Bordeaux, l’un de nos projets emblématiques, tout était à inventer. Le bâtiment est en effet recouvert de près de 900 panneaux de verre tous bombés et sérigraphiés de façons différentes. Nous avons donc dû concevoir un procédé de dessin des panneaux, des systèmes de maintien de vitrage mais, également, une technique de pose pour installer les panneaux en l’absence de repères classiques.

Cela implique-t-il une structure d’entreprise particulière ?

D.T. : Dans l’univers des façadiers, le modèle standard consiste à organiser l’entreprise autour de l’atelier de fabrication, le noyau dur, auquel viennent se greffer un bureau d’études et des services de mise en œuvre des projets. Dès sa création, le choix de Coveris a été de mettre le bureau d’études au centre de l’entreprise et de travailler avec des partenaires pour l’assemblage des produits, choisis en fonction du projet. Les chantiers complexes sur lesquels nous sommes positionnés font en effet appel à des procédés de construction extrêmement variables (façades en verre sur des supports en acier, en aluminium, en bois) avec une approche sur mesure. Un atelier intégré ne peut répondre de façon performante aux besoins d’ouvrages toujours spécifiques. L’importance de l’ingénierie dans notre activité conduit à une autre spécificité : sur un effectif de 50 collaborateurs, nous comptons 10 ingénieurs. Il s’agit d’un ratio rarissime dans les entreprises du bâtiment.

En 15 ans, le profil de vos clients a-t-il beaucoup évolué ?

D.T. : Oui. Nous sommes passés d’un portefeuille régional, très axé sur les appels d’offres publics (pour la construction de médiathèques notamment) à une envergure nationale, avec plus de 85 % de nos clients dans le secteur privé, en grande majorité dans le tertiaire. Par l’intermédiaire de maîtres d’ouvrage, d’entreprises générales et de bureaux d’études qui viennent nous chercher pour notre technicité, nous participons à de très beaux projets à Marseille, Nantes, Strasbourg et bien sûr Paris. Parmi les chantiers actuels, les plus représentatifs, je citerais la Maison des Avocats à Paris, avec l’architecte Renzo Piano et le siège de la Matmut à Rouen. Nous envisageons d’ailleurs d’ouvrir une agence en Ile-de-France où les chantiers du Grand Paris (et peut-être celui des JO de 2024) offrent de belles perspectives de développement. Et, une fois cette implantation parisienne consolidée, nous ne nous interdisons pas de nous positionner sur des projets à l’export.

Quelles étaient les motivations de votre partenariat avec CM-CIC Investissement ?

D.T. : Dans un premier temps, CM-CIC Investissement est entré au capital de Coveris en 2010, quand l’un des associés de Michel Colombani, le créateur de l’entreprise, a pris sa retraite. Une opération du même type a été réalisée quelques années plus tard, lors du départ du dirigeant et de mon entrée au capital. Dès l’origine, notre collaboration a été placée sous le signe d’un accompagnement long terme, d’une grande écoute et de la capacité de nos interlocuteurs à comprendre l’évolution de l’entreprise. Demain, il passera certainement par un soutien en matière d’ingénierie financière dans d’éventuels projets de croissance externe.

 

Coveris vu par Ève Basse-Cathalinat, CM-CIC Investissement.

Depuis notre bureau de Bordeaux, la vue sur les réalisations Coveris est magique : les 900 panneaux de verre sérigraphiés de la Cité du Vin, conçus et modélisés par la société, captent et restituent une lumière différente en fonction des heures de la journée ou de l’ensoleillement, les verrières bombées des piles des tours du Pont Levant Chaban-Delmas, réalisées comme les ailes d’un Airbus, légères et ultra résistantes…

Il est frappant de constater que de telles réalisations, sur des chantiers de plus en plus importants, sont le fruit d’une petite équipe passionnée, d’une quarantaine de personnes, animée par Michel Colombani, lors de notre entrée au capital en 2010, puis par Dominique Thomasson lors de la transmission, orchestrée fin 2011.

Respect des hommes et des femmes qui constituent cette équipe, souci d’apporter la meilleure solution à ses clients, à s’adapter à des contraintes parfois très exigeantes, priorité au long terme, à la pérennité des projets défendus, humilité et volonté de donner du sens au projet d’entreprise… toutes ces valeurs sont celles que nous partageons avec Dominique Thomasson et ses équipes. Elles forgent cette confiance réciproque qui nous permet d’aborder ensemble tous les projets d’avenir.

Pour contacter CM-CIC Investissement

Chiffres clés :

  • 54 collaborateurs
  • 14,5 M€ de CA en 2016
  • Taux de croissance global de 2010 à 2016 : 36%
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