Khaled Baaziz et Stéphane Grousson, les cofondateurs de KickandBoost espèrent dégager 300.000 de CA en 2018.
Selon les fondateurs de KickandBoost, leur plateforme est la première du genre en France. Elle vise à permettre aux entreprises de financer un projet immatériel.
« Les entreprises doivent en général utiliser leurs fonds propres car les banques ne financent pas ce genre de projet », explique Khaled Baaziz, cofondateur de la plateforme mise en ligne en septembre dernier, pour justifier l’intérêt de l’outil qu’il a créé avec Stéphane Grousson. Les deux associés visent des start-up, TPE, PME, ou indépendants qui proposent des prestations intellectuelles et immatérielles de type études de marchés, modules de formations, logiciels, applications mobiles…
Des fonctionnalités […] de gestion des flux de transactions complexes
Les vendeurs préfinancent leurs projets afin notamment de couvrir les frais de développement, de tester leurs marchés… Les acheteurs ciblés sont les sociétés qui n’ont pas beaucoup de moyens financiers pour acquérir des prestations intellectuelles et immatérielles. Ceux-ci préachètent les produits qui les intéressent tout en bénéficiant d’un livrable à un tarif réduit.
Une sorte de Ulule du BtoB ? « Plus que ça », répond Khaled Baaziz, « car nous proposons des fonctionnalités supplémentaires et notamment la gestion des flux de transactions complexes liés au monde BtoB : bons de commande, facturations, taux de TVA entre les pays… »
Le développement informatique et l'identification du cadre juridique de KickandBoost ont été menés pendant un an et demi par les deux associés, en parallèle de leurs activités. Khaled Baaziz dirige la société de veille stratégique et technologique Kamitis (CA 2017 : 1 M€ ; 7 personnes) tandis que Stéphane Grousson est un indépendant spécialiste en développement numérique.
Levée de fonds en 2018
« Depuis septembre, 12 projets ont été inscrits sur la plateforme, 2 ont été financés et 20 sont à l’étude », annonce Khaled Baaziz qui précise que si la gestion est automatisée, l’animation reste de compétence humaine (vérification de l’existence juridique du vendeur et de ses compétences par exemple).
Si un autofinancement a suffi pour lancer la plateforme, une levée de fonds de l’ordre de 100.000 euros est prévue dans quelques mois pour communiquer, recruter trois ou quatre personnes et ajouter de nouvelles fonctionnalités au site Web (analyse prédictive, notation des vendeurs). L’entreprise pourrait pour cela utiliser sa propre plateforme de financement !
KickandBoost, qui se rémunère uniquement lorsque le projet est financé (15 % du montant), vise un chiffre d’affaires de 300.000 euros pour 2018.