Marc Do Van Tuan, directeur général adjoint du Crédit Agricole Centre Est, Raphaëlle Comby (Directrice conseil et développement des entreprises) et Jean Gauthier (Directeur développement des marchés spécialisés).
Ivan Balkanski
Avec 60 jeunes pousses présentes, le Village des start-up by CA (émanation des cinq caisses régionales du Crédit Agricole) se présente comme une partie prenante essentielle de l’innovation agroalimentaire au Sirha Lyon. Entre alternatives végétales et technologies durables, cet espace reflète les mutations d’un secteur en quête de transition.
Pour sa quatrième participation au Sirha Lyon, le Crédit Agricole Centre Est double la mise : 60 start-up exposent cette année dans un espace de 400 m². Ce village thématique, conçu autour de quatre univers (alimentation et alternatives végétales, boissons, transition agri-agro, développement durable), a pour but d'illustrer la stratégie de la banque en matière d’innovation et d'accompagnement des transformations du secteur agroalimentaire.
Un tiers des start-up présentes sur le stand est issu du réseau d'incubateurs « Villages by CA ». Parmi elles, des entreprises comme Vieille Graine, qui valorise des céréales résilientes face au changement climatique, ou Epat’ Moi, créatrice d’une pâte à tartiner écoresponsable sans cacao.
Des réponses aux grands défis alimentaires
La sélection des start-up se veut le reflet des grandes tendances : transition écologique, souveraineté alimentaire et évolution des modes de consommation. Notons des initiatives comme Graille, qui installe des distributeurs de repas locaux pour étudiants, ou Vif Systems, spécialiste des fermes verticales. Olala! développe des alternatives végétales aux produits de la mer, telles que TOmara, TOna et SOlmono, fabriquées en France à partir d'ingrédients naturels et d’algues. MyCelium Technologies développe de nouveaux aliments à base de mycélium pour répondre aux tensions démographiques et climatiques...
Au-delà de l’événement, le Crédit Agricole Centre-Est s’investit dans la transition alimentaire via des dispositifs comme le Zesteur, un accélérateur dédié à la foodtech. Depuis 2022, ce programme a accompagné 26 start-up en misant sur des innovations autour de l’agriculture urbaine, de la transition protéinique ou encore des circuits courts.
Derrière ces initiatives, reste évidemment un enjeu de taille : passer des idées aux modèles économiques viables. Le prochain défi de ces entreprises ? Prouver qu'elles peuvent conjuguer innovation, durabilité et rentabilité. Il s'agira aussi de convaincre producteurs, distributeurs et consommateurs.