Maria Pelletier se bat pour « développer et pérenniser son activité, de manière cohérente ».
Grâce à des investissements réguliers, Maria Pelletier, 63 ans, « Pdgère » des Moulins Marion à Saint-Jean-sur-Veyle (Ain) depuis 34 ans a réussi à transformer un moulin artisanal vieillissant en usine non seulement moderne mais aussi vertueuse.
Fille d’immigrés espagnols, autodidacte, elle a préféré laisser son poste de chargée du contentieux chez Promodès, pour se lancer en 1984 dans cette aventure, avec son mari entrepreneur (qui dirige toujours une société spécialisée dans le pesage). Leur ambition : produire bio parce que, pense-t-elle, « un chef d’entreprise a une responsabilité sociétale », et que le combat pour une alimentation saine et respectueuse de la nature est essentiel à ses yeux.
Un outil industriel respectueux de l’environnement
A coups d’investissements réguliers, en 1986, en 2000, en 2008 (construction d’un moulin de farine panifiable), et le dernier en date, en 2017 (2 millions d’euros injectés), le couple a bâti un outil industriel performant piloté par l’informatique et « écolo ». La meunerie et l’usine d’alimentation animale ne rejettent aucun polluant. Aucun produit chimique de synthèse n’est utilisé dans les processus de fabrication. Les poussières sont filtrées et recyclées. Les bâtiments bénéficient d’une isolation au chanvre et à la chaux. Ils sont chauffés par géothermie et alimentés par une centrale hydroélectrique.
Production labellisée AB
Le Moulin Marion produit des farines panifiables certifiées par le label AB, biologiques et non traitées, pour la boulangerie, la biscuiterie et toutes les filières de l’agroalimentaire et la distribution. L’entreprise fabrique 17.000 tonnes pour la nutrition animale (dont une gamme complète d’aliments bio pour les animaux d’élevage) et 8.500 tonnes de farines. Elle vend sa production sur le marché français. Militante - elle est engagée notamment dans une ONG - Maria Pelletier entend continuer à se battre pour « développer et pérenniser » son activité, de manière cohérente
Cet article a été publié dans le numéro 2351 de Bref Eco.