Côté français, l'accès au tunnel (en clair, entre Lyon et le tunnel), n'est pas encore clairement défini.
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Réunie à Chambéry lundi 14 juin, la Commission Intergouvernementale sur le Lyon-Turin a bien confirmé que, selon l’Union Européenne, c’est l’ensemble de la liaison transfrontalière, soit tunnel et voies d’accès, qui est considéré comme le maillon stratégique du réseau central européen de transport. Seul manque l’engagement sur le tracé français.
Au nom de la Commission de Bruxelles, la Coordinatrice européenne, Iveta Radicova, a de nouveau insisté sur le caractère prioritaire du Lyon-Turin pour atteindre les objectifs climatiques du Green Deal.
Évoquant la révision en cours du programme européen de financement des infrastructures, elle a aussi confirmé la possibilité d’un cofinancement par l’Union Européenne de ces voies d’accès nationales, jusqu’à 50 % de leur montant, soit à la même hauteur que pour le tunnel lui-même. Mais pour cela, les deux États (Italie et France) doivent formaliser et préciser leurs engagements dans un « acte d’exécution » co-signé, pièce encore manquante. Les deux États se sont pourtant accordés sur l’objectif de livrer les quelque 200 km de nouvelles voies ferroviaires de part et d’autre du tunnel sous les Alpes à l’horizon 2030, c’est-à-dire en concomitance avec le calendrier prévu pour la mise en service de l’ouvrage international.
La France à la traîne
Côté italien, le projet des voies d’accès est stabilisé depuis 2017. Mais côté français, les 190 km de voies nouvelles entre Lyon et l’entrée du tunnel transfrontalier, à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), bien que déclaré d’utilité publique depuis 2013, reste flou.
Un processus d’études de phasage a été engagé en 2019. Parmi les trois scenarii étudiés, l’un d’entre eux, estimé à environ 5 milliards d’euros, doit être retenu à la fin de cette année. Mais l’acte d’exécution, indispensable pour disposer du financement européen promis, reste toujours en l’attente. Les participants à la Commission Intergouvernementale ont retenu le principe que les deux États devront chacun avoir bouclé le dossier de leurs voies d’accès au plus tard en 2023.