Présent dans les autoroutes, le ferroviaire et l’aérien, Vinci se trouve au cœur des préoccupations environnementales dans les transports. Le groupe veut faire de l’aéroport lyonnais son incubateur d’expériences environementales.

Même si la contribution du transport aérien aux émissions carbone en France ne représente que 1,4 % (33 % pour l’ensemble des transports), c’est un sujet très sensible. La loi « Climat et Résilience » le pointe du doigt. Vinci Airports, gestionnaire d’Aéroports de Lyon ne l’a pas attendue pour s’engager dans la décarbonation de ses activités. De 2018 à 2020, ses émissions brutes de CO², sur l’ensemble de son réseau, ont baissé de 22 %, performance grandement facilitée l'an dernier par la baisse du trafic liée à la crise sanitaire.

Mais Vinci annonce vouloir atteindre en 2050 le seuil de zéro émission nette sur l’ensemble de son réseau. « Et c’est à Lyon que cette action aboutira le plus vite, dès 2026 », annonce Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions et président de Vinci Airports. En 2030, ce sont les douze aéroports français qui rejoindront ce niveau. Rappelons qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, outre les deux aéroports de Lyon, Vinci Airports est présent à Clermont-Ferrand, Chambéry et Grenoble.

Un puits forestier dans le Beaujolais et un parc photovoltaïque à Saint-Exupéry

En partenariat avec l’Office National des Forêts et le Département du Rhône, Vinci va planter 4 500 arbres sur 3,6 hectares du domaine de la Cantinière. Ceci en vue de compenser les émissions des vols domestiques, comme la loi « Climat et Résilience » l’impose dès 2022. « Nous proposerons aux compagnies aériennes de s’engager à nos côtés », envisage Nicolas Notebaert. Volotea aurait déjà accepté. Cette initiative permettra d’absorber plus de 500 tonnes de CO². De même, un parc photovoltaïque de seize hectares sera aménagé sur les parkings de Saint-Exupéry, soit la moitié de leur surface. Une consultation est en cours pour trouver son exploitant à même de générer 13 Mégawatts d’électricité. Environ un millier de recharges électriques seront aussi installées dans les parkings.

Un trafic en baisse de 78,9 % sur le premier trimestre

Premier opérateur aéroportuaire privé au monde, Vinci Airports est présent dans une vingtaine de pays. Sur les 45 aéroports qu'il gère, 35 affichent d’ores et déjà le label Airport Carbon Acreditation. L’annonce de ses engagements s’effectue sans doute au pire moment en matière de trafic. Selon l’Union des Aéroports de France, le premier trimestre 2021 n’a pas encore enregistré le moindre rebond du trafic passagers. Il reste en baisse de 78,9 % par rapport au premier trimestre 2020.