Créée fin décembre, l'association Auraction a pour objectif de favoriser et d'accompagner l'obtention des marchés de reconstruction dans les pays post-crise par les entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Thierry Gloriès, patron de TGL Group (Floriot), est son premier président.

Abritée dans les locaux du Medef à Lyon, l'association Auraction est le fruit de nombreuses années de travail et de réflexion autour des marchés de reconstruction dans les pays post-crise. En effet, dès 2014, un colloque portant sur cette thématique avait été organisé à Lyon par le Medef Lyon-Rhône, la CGPME Rhône-Alpes et l'Armée, via la Zone de défense et de sécurité Sud-est.

La France peine à glaner, sur un plan économique, les fruits de ses interventions militaires

Car le constat est souvent le même : « La France, qui figure parmi les pays les plus prompts et les plus engagés pour rétablir le droit et la paix partout où ils sont menacés, peine à glaner, sur un plan économique, les fruits de ses interventions », peut-on lire dans le compte rendu du colloque. « Les Américains et les Allemands sont plus forts que nous pour récupérer les marchés de reconstruction », reconnaît Thierry Gloriès, dirigeant du groupe de BTP Floriot (TGL Group) qui a pris la présidence de l'association Auraction.

« L'association compte déjà une trentaine d'entreprises adhérentes du monde du BTP ayant la volonté de se développer sur ces marchés », explique Thierry Gloriès. Le potentiel est énorme pour les entreprises œuvrant dans le bâtiment, les travaux publics, l'hydraulique, l'électricité, les énergies renouvelables et l'ingénierie.

Anticiper les besoins

Mais pour accéder à ces marchés réputés complexes, les PME françaises doivent mieux se structurer. D'où la création d'Auraction : « L'association dispose d'une structure d'anticipation chargée de connaître les besoins des pays post-crise financés par la communauté internationale ou par des donateurs privés », poursuit Thierry Gloriès.