Les bocaux Le Parfait retrouvent une nouvelle jeunesse, à l'occasion du retour à des méthodes de conservation traditionnelle. 

Des tomates ou des haricots verts soigneusement rangés et stérilisés dans un bocal en verre légèrement bombé, doté d’une fermeture métallique et d’une rondelle orange pour l’étanchéité. Des bocaux à vis que l’on sort à l’heure de déguster des fruits à l’eau-de-vie. Depuis des générations, les produits Le Parfait habitent les placards de nombreuses familles. Et ils paraissent immuables. Tous portent une signature qui semble calligraphiée par un instituteur du début du XXe siècle. Elle dit leur âge : ils sont fabriqués depuis 90 ans. D’abord en Champagne, puis, depuis une dizaine d’années, à Puy-Guillaume, dans l’une des usines françaises du groupe verrier américain Owen-Illinois (O-I) qui a repris Le Parfait en 2004.

Le Parfait reste un village gaulois

Certes adossé au groupe, mais « Le Parfait reste un village gaulois », lance Jérôme Kieffer , son directeur commercial. Gaulois mais tourné vers l’étranger : 15 % des 25 millions d’unités produites chaque année sont vendus dans une quinzaine de pays dont le Japon, les Etats-Unis, le Liban.

« Les utilisations sont différentes selon les cultures mais le besoin est partout et toujours le même : préserver ce que la nature nous offre de meilleur », relève Jérôme Kieffer.

Regain d’intérêt 

Les bocaux Le Parfait ont traversé le siècle avec des hauts et des bas. Un temps concurrencés, voire menacés par la congélation, ils font aujourd’hui l’objet d’un regain d’intérêt. Pour ceux, de plus en plus nombreux, qui souhaitent n’acheter que des fruits et légumes de saison, la conserve, sous toutes ses formes, est la solution, simple, pour profiter des produits d’été pendant toute l’année. A leur intention, le site Internet leparfait.fr, créé en 2008, regorge de recettes.

D’autres tendances de fond mettent le bocal en verre au goût du jour : vente en vrac, zéro déchets, fin des plastiques usage unique. « Nous accompagnons des enseignes qui recherchent d’autres solutions d’emballage : le verre, recyclable à l’infini, en est une », indique Jérôme Kieffer. Par exemple, Le Parfait est consulté par deux enseignes d’Outre-Atlantique (Wholesfoods/Etats-Unis et Bilkbarn/ Canada) qui ne vendent qu’en vrac.

Cet article a été publié dans le numéro 2408 de Bref Eco.