Jérôme Semay, directeur général de Marrel.
Concepteur et constructeur d’équipements montés sur véhicules industriels, Marrel vient de fêter ses cent ans d’existence. La société en a profité pour inaugurer son nouveau siège social à Andrézieux-Bouthéon.
Ce nouveau bâtiment de 1.400 m², situé non loin de son ancien siège, regroupe l’ensemble des fonctions techniques, R & D, industrielles, commerciales et administratives. Il a mobilisé près de 3 millions d’euros d’investissement. Un espace « conçu en associant un groupe de salariés en amont afin de favoriser les échanges entre collaborateurs », explique Jérôme Semay, directeur général de la société qui a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 36 millions d'euros avec 200 personnes.
100 ans d'innovation
L’innovation est un des fils conducteurs de l’histoire de Marrel. Antoine Marrel, le cofondateur de la société avec Auguste Colona, est l’inventeur de la première benne basculante à câble, en 1919. Marrel créera ensuite le premier basculeur hydraulique, en 1935. Puis viendra le Multibenne® (en 1950) qui permet la dépose au sol et l’échange de bennes avec un seul véhicule. Sans oublier l’Ampliroll® en 1970, devenu une référence en matière de bras hydraulique, et qui a ouvert à Marrel d’importants marchés en France et aux Etats-Unis. « En France, l’Ampliroll®, c’est un peu le Frigidaire® du bras de levage », s’amuse d’ailleurs Jérôme Semay.
Le développement à l’international constitue une autre priorité, même si l'entreprise est déjà présente commercialement dans 46 pays. Intégrée depuis 2013 au groupe industriel italien Fassi, Marrel a doublé le volume de bras produits dans son usine ligérienne. Elle réalise, avec ses Ampliroll® et ses Multibennes®, 50 % de ses ventes à l’export. « L’objectif est de gagner de nouveaux marchés comme la Scandinavie, ce qui nécessite de développer des produits adaptés : un bras de levage n’est pas identique selon les pays », explique Jérôme Semay.
Processus industriel intégré
Dans son usine de 25.000 m², Marrel maîtrise l’ensemble de sa chaîne de production, de la conception au montage en passant par les systèmes hydrauliques : la fabrication des vérins, composants essentiels des bras de levage, est un savoir-faire reconnu de l’entreprise. « Pour monter en capacité et répondre aux demandes spécifiques, une extension de l’usine est envisagée en 2021‑2022 », confie Jérôme Semay.
Cet article a été publié dans le numéro 2385 de Bref Eco.